Posté par lediazec le 7 septembre 2010
Accroché aux accoudoirs, El Mínimo sue un max de grosses gouttes. C'est le salaire de la peur, Rolex en main.
La mobilisation du 4 septembre sur la politique sécuritaire et la très obscène surenchère gouvernementale qui a mobilisé dans les 50 000 manifestants à Paris a eu pour effet, malgré la « faible affluence », un arbitrage du Chef en personne. En désavouant son très dévoué séide, Brice Hortefeux, qui voulait retirer la nationalité française à tous ceux qui ne marchent pas au pas de l'oie, Mínimo tente l'apaisement sans trop perdre la face, puisqu'il reste fidèle à son discours de Grenoble, acte fondateur d'une pensée qui ne dit pas son nom.
A la veille de la mobilisation du 7 septembre contre le projet de loi sur les retraites c'est panique à l'Elysée : combien d'hirsutes dans la rue pour clamer une colère et exprimer une honte, celle d'un pouvoir tourné sur lui même et ne respirant que l'air d'un fantasme personnel ?
Déjà, sur la manifestation du 4 septembre, la guerre des chiffres aidant (50 000 d'un côté, 12 000 de l'autre) avait permis aux voix officielles de parader devant les caméras en minimisant l'importance. C'est tout juste s'ils ne criaient pas au triomphe d'une politique qui ne pense qu'à la peur, qui ne gouverne que par elle, qui ne tient que grâce au calendrier.
Qu'en sera-t-il ce 7 septembre ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais une chose est indiscutable, ça tremble dans les chaussettes sous les lambris. La chose est d'autant plus inquiétante que les syndicats, assez tranquilles jusqu'à présent, semblent s'être donné le mot d'ordre pour, en rangs serrés, dans l'unité, aller écumer le bitume. Sur les presque 200 manifs prévues dans le pays – privé et public, main dans la main – le nombre avoisinera les un million cinq deux millions.
De quoi faire réfléchir celui qui ironisait sur la discrétion des grèves en France lors de ses meetings d'après élection !
Pour se faire une idée de l'ambiance au palais, il n'y a qu'à observer le tandem Guéant/Guaino, la main dans la main, bossant, labourant, re-bossant, pour tirer la mie du pétrin. C'est Tournez Manège version Bisounours. A en perdre son latin !
Dans l'urgence, paniqués, ils ont inventé dare-dare le « bouclier à deux vitesse ». Il est vrai que les idiots sont tellement idiots qu'un rien peut les séduire. Surtout le rien ! Seulement voilà, parfois un rien suffit à tout foutre en l'air !
Cette mobilisation est affaire de pompiers. Du coup, le gouvernement, affolé, balance des grosses ficelles. Allons-nous continuer à l'écouter ?
Les tricheurs, une fois photographiés, restent des tricheurs.