Avec cet argent, le géant brésilien veut financer l'exploitation des gigantesques réserves au large du pays. Ce pétrole est enfoui entre 5 000 et 7 000 mètres sous la mer d'où le coût pharamineux de l'investissement.
Pour lever un telle somme, le seul recours à la dette était inenvisageable. En effet, il aurait fait exploser le ratio dette sur actifs, actuellement de 34 %, contre 28 % l'année dernière. D’autant plus que les agences de notation menaçaient de rabaisser leur appréciation du risque de défaut de l'entreprise si ce rapport dépassait 35 %.
Une capitalisation de près de 50 % du chiffre d’affaires La plus grande partie de cette augmentation de capital va se faire sous la forme d'une cession à Petrobras de réserves pétrolières détenues par les pouvoirs publics. Le gouvernement apporte de cette façon l'équivalent de 42,5 milliards de dollars auxquels il faut ajouter l'achat de nouvelles actions. La Caixa Economica Federal et la Banque d'investissement BNDES, principaux établissements publics, ainsi que le Fonds souverain du Brésil, seront aussi mis à contribution. Conséquence, le poids de l'État dans l'entreprise devrait augmenter. Il est actuellement de 32 %.
Les investisseurs évaluent la demande d'actions entre 14 et 25 milliards de dollars. Au total, la levée de fonds pourrait ainsi atteindre entre 63 et 72 milliards de dollars, ce qui équivaut à une recapitalisation oscillant entre 42 et 49 %, puisque le groupe pèse actuellement 148 milliards de dollars.
Un baril estimé à 8,51 dollars Néanmoins, une interrogation subsiste. Le prix du baril de pétrole. Dans ces calculs, Petrobras a estimé que le prix du baril atteindrait 8,51 dollars alors qu’il oscille aujourd’hui entre 5 et 6 dollars. Un pari qui ne semble pas trop risqué tant la demande de pétrole va se faire rare dans les prochaines années.