Le point critique d’un processus est, en substance, un état où la moindre modification infinitésimale d’un processus conduit à des effets très importants, voire catastrophiques (au sens mathématique du terme), et j’ai l’impression que les semaines qui s’ouvrent constituent une période critique en ce sens qu’elles auront une importance déterminante sur les présidentielles de 2012.
Nul, ou pas grand monde ne conteste la nécessité d’une réforme de notre système des retraites. Système, rappelons-le néanmoins, qui serait quasiment en équilibre, comme la Sécu, avec 1 million de chômeurs en moins. La question est “Qui va payer ?”.
- Sont-ce les 68% des plus de 55 ans licenciés parce que trop vieux et donc trop chers, et qui vont se retrouver avec tout juste le minimum vital ?
- Sont-ce les bac + 8-10 qui devraient, à 67 ans, partir avec une retraite sensiblement amputée ?
- Vous voyez-vous, enseignant dans un collège difficile, comme tout autre effectuant un métier dur et pénible, obligé de travailler jusqu’à 67 ans pour avoir votre retraite à taux plein ? Car “L’âge minimum pour bénéficier d’une retraite à taux plein, quelle que soit la durée de cotisation, passera également de 65 à 67 ans”. Le Monde.
Tant que ces questions ne seront pas règlées, et ce d’autant plus que d’autres se gavent avec des retraites-chapeaux, cette réforme Sarkozo-Woerthienne sera injuste et les français jugeront sévèrement ceux, syndicats et partis de gauche, qui n’auraient essayé de la stopper que par une ou deux grévettes de 24 heures et en ordre dispersé.
Tout est fait pour que, vu la baisse générale du pouvoir d’achat des retraités qui va s’ensuivre, les gens se ruent sur les retraites complémentaires proposées par le privé (dont M. Sarkozy frère). Comme pour la Sécurité Sociale, faute de pouvoir la supprimer du fait de l’attachement des français, il faut laisser aller à vau-l’eau et faire la preuve que cela ne fonctionne pas.
D’autant que cela se situe dans un moment où la vraie nature du sarkozysme apparaît nue: au service exclusif des puissants, des plus riches et de quelques clientèles, où l’affaire Woerth-Bettecourt, où l’accueil de M. Woerth à l’université du Medef, rendent visible la ploutocratie au pouvoir. A une période où les mensognes sarkoziens enfoncent sa côte de popularité à des niveaux jamais atteint sous la Vème République. A un moment où même l’Ump s’entre-déchire, de peur de s’en prendre à son maître…
C’est en ce moment que se joue l’élection de 2012, à la fois par le sérieux des contre-propositions et une détermination massive dans le combat social.
A tout à l’heure, 10h, Place Masséna.
- “Google bombing”. En tapant “trou du cul” sur Google, vous tombez sur la page faceBook de N. Sarkozy. Le Monde.
- “Revenons aux sources de la République”, par Cécile Duflot. Le Monde.
- “Polémique autour de la pêche certifiée “durable”". Le Monde.
- “Les enfants d’Orwell”. Le Monde. ****
- “Les déclarations d’Eric Woerth contredites par l’enquête”. Le Monde. Et pourtant, il affirme “dire la vérité”… Allez comprendre…