Nous quittons l'hôtel à 14h30, à la marche, moi avec les deux backpack et Suze avec les sacs de jour et nous atteignons la gare CTM. Une longue attente s’ensuit car le bus de 15h n’est pas là. Le bus arrive à 15h45. Suze, qui dort sur le banc de la gare, n’arrive plus à se lever. Je l'aide à se rendre vers la porte menant aux quais. Elle marche un peu, s’assoit à nouveau, puis s’assoit par terre une fois la porte passée. Nous approchons du bus, elle manque de perdre connaissance. Je la guide jusqu’au bus, puis la place sur notre siège en lui faisant boire un peu et prendre une gravol. Nous partons pour Marrakech. Suze dort tout le long du trajet d'un peu moins de 5h.
Je vais lui chercher une assiette de riz dans la place Djema el Fna puis nous nous couchons tôt. Nous sommes hébergés à la Riad Celia, un magnifique endroit où se loger à Marrakech.
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À notre arrivée à Marrakech, l’air est sec. Sec et chaud. (Il faisait 49 degrés). Nous avons emprunté un petit taxi du terminus CTM à la medina. L’air est tellement chaud que je dois fermer ma fenêtre malgré l’absence de climatisation; je préfère l’intérieur suffocant à cet air trop chaud dans la figure. La fenêtre ouverte donne le même effet que si l’on pointait un séchoir à cheveux vers mon visage.
Marrakech est une ville gigantesque. La medina est incroyablement étendue et dense et forme un labyrinthe hallucinant dont je n’aurai pas trop de quelques jours pour en maîtriser uniquement les grandes lignes. Nous nous perdons dans les souks, bavardant ici et là, fouinant dans les produits proposés, et on s’égare complètement de l’itinéraire prévu à l’origine.
Le décor est aussi fascinant. Au détour d’une allée, une porte en arche, l’entrée d’une mosquée ou d’une medersa. Dans une ruelle en terre, des jeunes à vélo croisent des hommes poussant une brouette, ou la faisant tirer par un âne, ou une mule. Les femmes sont parfois voilées, parfois non, et parfois habillées d’une simple paire de jeans et d’un chandail. On voit quelques manches courtes, mais ça semble moins ouvert qu’à Tanger ou Casa. Les seules filles habillées légèrement (jupe ou short avec tee-shirt ou camisoles) sont clairement des touristes.
Une Riad, c'est en fait une maison d'hôte. Il s'agit d'anciennes grandes maisons bâties autour d'un jardin central, qui ont été converties en auberges, pouvant offrir quelques chambres à un petit nombre d'invités.
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Ce dernier, qui date des années 1100 a servi de modèle à la Giralda de Séville, que j'ai visité cet été.
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Quelques photos supplémentaires:
Dans une allée, près de notre Riad.
Dans une des rues de la medina.
Une des innombrables portes en arche de la medina.
Marchand de tapis, à la place Djema el Fna. Notez le minaret en arrière-plan, aux même proportions que celui de Koutoubia.
Une des portes principales des fortifications de Marrakech. Photo prise de l'extérieur des murs, sur un boulevard de la ville nouvelle bordant la medina.