Interview

En fiction, ce sera l'une des tendances de la saison: tant du côté des chaînes belges que françaises, un net accent sera mis sur les comédies. Troisième collaboration en moins d'un an entre Josée Dayan et Muriel Robin, Ni reprise, ni échangée en est une illustration. Le pitch? Une riche épouse archi snob est si odieuse avec son entourage que, le jour où elle se fait enlever, ses proches ne cherchent même pas à payer la rançon pour la libérer! C'est ainsi que la milliardaire décide de se venger, avec ses propres ravisseurs. L'ensemble, s'il est assez inégal, nous gratifie de quelques moments drôles, avec notamment Gilbert Melki et Arielle Dombasle au casting.
David Hainaut : Trois fictions avec Josée Dayan en moins de douze mois, c'est plus qu'une collaboration étroite!
Muriel Robin. - Je vais vous faire un aveu: si j'avais vraiment voulu, on aurait pu commencer cette relation il y a bien longtemps. Car nous nous étions croisées il y a des années, mais je ne me sentais pas prête pour jouer. Il a fallu que j'arrête la scène et un burn-out pour qu'elle et moi puissions nouer une relation forte, intime. Maintenant, c'est comme si on se connaissait depuis toujours.
D.H : Est-ce pourquoi on retrouve par moment, dans Ni reprise, ni échangéee la Muriel Robin qui nous avait fait rire sur scène?
M.R. - Il y a sûrement un lien. Si je me lâche plus à présent, c'est parce que je souris plus à la vie. Pour le reste, je suis comme toutes les comédiennes, j'ai envie de rôles chouettes et j'ai envie qu'on ait envie de moi. J'espère juste ne pas être ennuyeuse. Mais en tournant, je savais déjà qu'on avait à faire à une histoire bien écrite.
D.H :  ...par Nicolas Bedos (NDLR: le fils de l'illustre Guy), qui avait déjà écrit Folie Douce. Un autre pion essentiel de votre entourage?
M.R. - C'est un garçon de 30 ans extrêmement doué que je connais depuis dix ans. Son avantage est qu'il est rapide et qu'il fuit toute forme de formatage, tout en parvenant à satisfaire le cahier des charges en télé. Mais je précise que ce film a été écrit dans une liberté totale. De toute façon, comme disait Gabin, un bon film, c'est avant tout une bonne histoire, point.
D.H : Les chaînes de télé ont envie de nous proposer davantage de comédies. Cela devrait vous arranger, non?
M.R. - Absolument. Mais je nuancerais en disant que je ne veux pas faire des films comme de Funès. J'en serais incapable de toute façon. Moi, je ne veux pas spécialement faire rire toutes les secondes. Je veux faire des comédies pour adultes, où on retrouve toutes les situations. Comme dans la vie, finalement...

Je remercie David pour ces informations et de son interview en exclusivité avec Muriel Robin

David Hainaut - Journaliste AGJPB
Cinéma et Tournages - Médias - Sports