Elattuvalapil Sreedharan, né en 1932, est un personnage surprenant, une personnalité indienne comme on aimerait en voir beaucoup. Dans un environnement indien où la bureaucratie se conjugue souvent avec la corruption, les réalisations de E. Sreedharan sont assez remarquables.
E. Sreedharan est un ingénieur originaire du Kerala qui est embauché par Indian Railways en 1954 comme jeune ingénieur.
Son premier « fait d’armes » se déroule en 1963 ; un pont ferroviaire est balayé par une très forte marée et les Chemins de Fer disent qu’il faudra 6 mois pour le reconstruire. Le patron de Sreedharan réagit en disant qu’il peut le faire en 3 mois et confie cette reconstruction à Sreedharan. Celui-ci réalise l’ouvrage en 46 jours.
En 1970, il est ingénieur en chef adjoint d’Indian Railways et est chargé de la réalisation du métro de Kolkata, le premier métro indien ! Et en 1990, à l’âge de 58 ans il prend sa retraite. L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Il se voit ensuite confié la responsabilité du projet de métro de Delhi ; là encore, le projet est mené sans aucun dépassement budgétaire et est réalisé 3 ans avant la date prévue ! Qui plus est, tous les fournisseurs savent qu’avec Sreedharan il ne peut y avoir de corruption.
En 2005, il annonce qu’il prend sa retraite mais on lui demande de réaliser la seconde phase du métro de Delhi. En 2009, l’écroulement de l’un des ponts du métro de Delhi provoque la mort de 5 personnes ; Sreedharan offre alors sa démission que le gouvernement de Delhi refuse.
Derrière ces réussites remarquables, comme on s’en doute, se cache une personnalité hors du commun.
A SUIVRE...