Dimanche 5 septembre à l’occasion du 66 ème anniversaire de la libération de Joinville, Olivier Dosne, Maire de Joinville, a rendu hommage à Robert Deloche, ancien maire de Joinville (1945-1953). Robert Deloche est également le père de Guy Deloche, conseiller municipal de Saint-Maur et responsable du parti communiste sur notre ville. D’autant que Robert Deloche a été conseiller Général de Saint-Maur des fossés en 1945.
Je reprends ici en grande partie l’article très bien fait et détaillé du site (http://candidus.joinville-le-pont-blog.over-blog.fr).
Je trouve que c’est important de saluer la mémoire de ces personnes qui s’engagent pour leur commune et dans le cadre des années sombres de la guerre qui se sont engagées pour leur Pays au risque de leur vie. Au moment où on lit dans les journaux comment s’obtiennent certaines décorations, je pense qu’il est bien, indépendamment de toute conception politique ou partisane, comme l’a fait Olivier Dosne, de saluer la mémoire de ceux qui ont oeuvré pour la collectivité. La couleur de « l’engagement au service des citoyens » est de loin la plus jolie couleur politique à mes yeux.
En présence du Président du Conseil Général du Val-de-Marne M. Christian Favier, du fils de Robert Deloche, M. Guy Deloche (conseiller municipal de Saint-Maur) et des élus Joinvillais, M. Olivier Dosne a procédé au baptême du pont – qui enjambe la RN4 près du RER - en dévoilant la plaque qui honore la mémoire d’un homme de « convictions et d’engagements », comme l’a rappelé Olivier Dosne.
« Homme de convictions, Robert DELOCHE l’a été dès sa jeunesse, en mettant rapidement ses talents au service du quotidien l’Humanité puis des instances du Parti communiste.
Militant actif du Parti à Champigny et à Joinville dans les années 30, il prendra ensuite de hautes responsabilités au sein de la section coloniale du Parti en 1936, puis au sein du bureau du Parti communiste algérien en 1937. Après la guerre, il sera Secrétaire de la région Paris-Est au PCF. Il restera toute sa vie fidèle à son idéal politique, même au temps douloureux de son exclusion, prononcée en 1953. Sa réintégration par Georges MARCHAIS en 1975, après une traversée du désert de 22 ans qui n’aura pas ébranlé ses opinions, sera pour lui une grande fierté.
Homme d’engagement, Robert DELOCHE l’a été au nom de ses convictions mais aussi au nom de sa passion pour Joinville.
En 1935, alors qu’il n’a que 26 ans, il mène la liste communiste aux élections municipales et devient élu de Joinville. L’année suivante, il se présente également aux élections législatives mais se désiste au second tour.
La force de son engagement se révèle dans son action pour la Résistance, qui a été une période très riche de sa vie.
C’est en effet une évidence pour lui, dès juin 1940, de reprendre le combat contre l’occupant. Il entrera en conséquence dans la clandestinité en juillet 1942. Ala Libération, il est commandant des Forces Françaises de l’Intérieur et responsable de la région Paris Est.
C’est à ce titre que, après 5 jours de violents combats, avec le Comité de Libération de Joinville dont il est à la tête, il chasse la municipalité nommée par le gouvernement de Vichy en 1942 et occupe la Mairie. Robert DELOCHE sera décoré de la Croix de guerre pour son engagement et son action dans la Résistance.
Elu Maire de Joinville en octobre 1945, il œuvrera alors avec enthousiasme pour sa ville jusqu’en 1953 : c’est lui qui a l’idée de relancer l’activité économique liée aux courses en obtenant du Général de Gaulle qu’il déplace les troupes américaines stationnées sur l’Hippodrome de Vincennes afin que les courses hippiques puissent reprendre et que Joinville profite à nouveau de leurs retombées économiques. (Il est aussi à l’origine de la construction du stade de Joinville, qui porta son nom avant d’être renommé JP Garchery par le maire Mr Aubry).
Homme de grande proximité avec les Joinvillais et en empathie avec leurs souffrances d’après-guerre, il mènera une politique sociale très active et développerales actions en faveur de la jeunesse, en lançant notamment les colonies de vacances au Château de Brézé.
Son mandat joinvillais sera doublé d’un engagement départemental puisque que Robert DELOCHE sera nommé Conseiller général de Saint Maur des Fossés en 1945 puis élu conseiller du premier secteur de la Seine de 1945 à 1951.
Après son exclusion du Parti en 1953 et son retrait de ses différents mandats, il partira en Algérie, où il restera jusqu’en 1971, date à laquelle il prendra sa retraite dans le midi de la France. »
En conclusion de cet hommage, M. Dosne a évoqué l’homme « d’une grande proximité et d’une grande humanité » (…) « Qui a marqué l’histoire de Joinville et dont la force de caractère est restée profondément ancrée dans la mémoire des Joinvillais qui l’ont connu, alors qu’il n’a finalement présidé que peu de temps aux destinées de la commune ».
Joinville est donc reconnaissante à Robert DELOCHE pour son action au service de la cité, menée tout au long d’une existence riche et exaltante ».
La plaque, qui attribue le nom de Robert DELOCHE au pont sera prochainement complétée par la pose d’un totem historique, premier d’une série que Le maire M. Dosne souhaite voir installer dans Joinville « pour témoigner de ses lieux d’histoire et des Joinvillais qui l’ont écrite ».