Une vague “emo” déferle sur la Grande-Bretagne

Publié le 06 septembre 2010 par Regent's Park

Détrompez-vous, “Emo” ne rime plus seulement avec “ados”. Cet état d’esprit qui encense la mélancolie est au coeur des dernières tendances de la culture et de la mode… et déteint tranquillement sur l’humeur des adultes.

“Emo”, c’est le raccourci pour “emotional”. Le terme vient de la scène punk-hard core du milieu des années 80 aux Etats-Unis quand des groupes commencèrent à hurler leurs émotions à un public d’ados prêts à recevoir et partager un spleen général. Le qualificatif “emo” était né… Et cantonné, jusqu’il y a quelques mois, à des teenargers aux franges savamment arrangées pour cacher leur acné. Puis le phénomène XX, groupe de la banlieue sud-ouest de Londres, est apparu. En moins d’un an, ces post-adolescents, tout de noir vétus, et “tout embarassés” par leur succès, ont créé un style à la fois pur et sombre, qui a séduit bien au-delà de leur tranche d’âge. La BBC a même utilisé leur morceau “Intro” comme bande-son des programmes spécial-élection en mai dernier.

En parallèle du succès des XX, une vague de mélancolie s’est emparée des mondes de la culture et de la mode. Le célèbre mannequin Agyness Deyn s’est rasée la tête, la marque All Saints aux tons punk-rock noir, gris et marron a battu ses records de vente ces derniers mois, l’album de Green Day, American Idiot, symbole “emo” par excellence va être adapté en “comédie” musicale et la marque culte de vêtements “Ness NYC” a lancé une ligne spéciale destinée aux “gens qui cherchent des choses qui veulent dire quelque chose pour eux”. Mais selon Andy Greenwald, auteur de la bible “emo” “Nothing Feels Good – Punk Rock, Teenagers and Emo”, l’essor du mouvement “emo” se caractérise sur tout sur le net : modifier son statut sur facebook toutes les 15 minutes, “twitter” toutes ses pensées sont autant de caractèristiques de tendances “emos”…

E.B