Troisième édition du festival rock, organisé par le service ucclois de la jeunesse et le
légèrement frimeur Echevin de Tutelle ( vise mon look, Curry, et ma manière de vider une Corona).
Au menu, en cette douce soirée de septembre, trois groupes habitués des festivités en plein air.
Pour débuter, non pas à 19h, comme l'indiquait l'affiche, mais à 19:40' par l'envol des
Mockingbirds
Soundcheck laborieux te permettant de reconnaître les lieux.
Un gugusse ventru annonce les oiseaux moqueurs. Tu te frottes les yeux:un, deux, trois...sept, au Fespival, en 2008, zétaient 9, ces oisillons!
Un coup des pies?
Tombés du nid, de fortes précipitations peuvent accroître l'indice de mortalité des oiselets...
Place à la musique: jump, jump, jump...pouet, pouet... boum, boum, boum... tsoin, tsoin, tsoin....Même cinéma qu'il y a deux ans: du ska festif, décoré de lignes de guitare vaguement surf ou de
cuivres fanfare des Balkans.
Amusant, mais légèrement gras du bide.
Les fans adorent et se secouent sur les shake, shake, shake... balancés par le shouter.
Allons-y pour une petite salsa pas trop pimentée et un reggae, dose minimale de ganja, pour varier le menu.
Uccle on va se quitter sur le dernier morceau.
Non, le gars se nomme pas La Palisse, fils!
Avanti pour un ultime bouge-fesses rythmé.
40' en upbeats, idéales pour digérer le hamburger dégoulinant, arrosé d'une blonde qui mousse.
Curry &
Coco
Mamie Zazie:
'Verser dans la cocotte : le curry, le bouillon, le lait de coco et le gingembre râpé. Assaisonner et couvrir. Laisser mijoter 45 minutes à feu très doux. Pendant ce temps, préchauffer le four à
220° C (th. 7). '
Et ça donne? Un mix de disco, new wave , electro kitsch, synthpop, Italo dance de Lille... à consommer frais: date de péremption, fin décembre 2010!
Dix recettes proposées et Uccle conquis!
Curry= Thomas Binocle, un cousin de Juliette la pas noche, à la batterie et Coco= Sylvain, petit-fils de Jean-Pierre Talbot, aux synthé,
claviers et vocaux.
Ces petits ont tout compris au showbizz et au tri des déchets: ils recyclent Depeche Mode, Erasure, Pet Shop Boys, A-Ha, Duran Duran, Human League, Devo, Daft Punk... pour en faire un produit
irrésistiblement dansant et fun!
Grosse ambiance pendant 40'.
L'intro pompier tue déjà.
Sylvain, un Vince Clarke de 1981, coiffé par Hergé et Thomas, l'intellectuel aux baguettes, s'ébattent comme des majorettes en folie, le public hurle de joie.
Ensuite ils vont nous servir quelques perles de leur premier cd 'We are beauty'( oui, ils sont modestes, ma chère Pompon!).
Toutes délicieusement rétro.
Quoi?
Quelques titres?
Ok!
'Sex is Fashion'
...I need satisfaction
Sex is fashion to me
Sex is fashion, so let's get trendy! ..
T'as pigé de quoi il retourne?
Tiré du livre de la jungle: 'Dancing
like Monkey' , c'est un peu cheap, mais ça scintille.
Ouille, ça s'énerve frontstage, un singe imbibé s'attaque à de jeunes vierges effarouchées.
La Security se voit obligée de l'éjecter manu militari, c'est pas ce détail qui va empêcher Sheeta et Koko de continuer à twister, lunettes fluo sur le tarin.
C& C sont bien plus rigolos et moins vulgaires que les Naïve New Beaters, l'Asti et le Dom Perignon, tu peux pas comparer!
'Meteors' - 'Who's Next' ( connaissent même les Who!)... cette gay new wave réjouit toute la plaine.
On termine en feu d'artifices: ' Top of the pop' avec séance handclappings et le clin d'oeil à Cindy Lauper ' Girls just wanna have fun'.
Boys, too, les petits, boys too!
Sharko
Sharko chez les bobos, avec son blanc chapeau et ses poteaux: Laurens Smagghe (Sioen, Barbie Bangkok...) aux drums et le fidèle Teuk Henri aux guitares.
El cowboy d'Arlon assurera les lead vocals, maniera la 4 cordes (pour un titre, une six ficelles), tripotera quelques touches et nous vendra ses salades habituelles, emballées dans ses délires Louis Scutenaire.
Bref, du Sharko comme on l'aime.
Une intro plus noisy que les efforts de Sonic Youth pour 'I'm so stupid, the things I did, I regret it', une fausse confession applaudie à tout rompre par la jeunesse uccloise.
5 x 'Bonsoir,Merci' histoire de prendre quelque distance pour attaquer 'Mouse/ Animal/Facebook/Danger' , encore une plage de 'Dance on the Beast'.
Un hymne scandé et saccadé.
Ma voisine n'était pourtant pas endormie, mais le méchant gueule 'Wake up' et ajoute ..without any make-up... le trouvais très sobre son maquillage!
Ce mec, faut pas le contredire !
Ce début de concert sera très rock, Teuk et Laurens abattant un travail titanesque, permettant au petit David B de terrasser tous les Goliath de la planète.
Un conseil à Elio, en passant: 'No More I give up', bien punky.
Haut les coeurs, Elio: ' Rise Up' en singalong social.
Séquence Hollywood ...I'm a new James Brown, I'm a cowboy ... pour entamer 'Motels' et sa danse Travolta.
Il a peur de rien, Sharko et enchaîne sur 'Excellent' son titre le plus humble.... I'm special, good in bed...
Dikkenek! Farceur!
On poursuit dans le policé, le polisson, le Sting légèrement psychédélique : ' I went down'. Super efficace!
Intro de basse bien lourde, relayée par la guitare de Teuk pour le rock aux touches reggae:'Rip off ( a phone call)' .
La ressemblance avec Police est sidérante.
La friandise 'Sugarboy' mettra fin au 1/4h Copeland/Summers/Sumner et sera suivie de la minute crooning et trémolo: ' Spotelite' , bienvenue sous le clair de lune .
Pour les enfants refusant de grandir 'Sweet Protection', et un passage à Couleur Café, annonce Mister cheveux blancs ' Yo Heart Afwica' au goût de cannelle et de gingembre.
Un scénario interactif, je leur fais chanter n'importe quoi: 'Buffalo Soldiers' de Bob Marley, par exemple, sur gros beats electro.
Daft Punk is in the Park.
Fondu enchaîné sur 'Since you called' , suivi d'un 'Trip' l'amenant à l' état de béatitude..in my galaxy Life is so sweet...
Le trio achèvera le concert sur le sulfureux 'Rock One'.
Uccle, merci d'être venu, bonsoir!
Ils se tirent backstage pour ne pas revenir malgré les vociférations de la foule.
Sharko, une machine bien huilée, une valeur sûre du rock à la belge.