Tiré du roman éponyme et autobiographique de la journaliste palestinienne Rula Jebreal, le film de Schnabel revisite la saga tourmentée des Palestiniens de 1948 à la première Intifada à travers le destin d’une jeune femme, Miral.
Comme Rula, Miral a grandi dans un orphelinat de Jérusalem-Est né de la volonté d’une femme qui croise un matin de 1948 un groupe d’enfants rescapés.
Adapté avec l’auteur, Miral, qui sort vendredi aux Etats-Unis et le 15 septembre en France, mêle les destins de ces femmes jusqu’aux espoirs de paix suscités par la signature des accords d’Oslo en 1993.
« Oui, c’est une histoire palestinienne, mais c’est fondamental qu’un juif américain comme moi la raconte, que les musulmans l’entendent, que les juifs l’entendent, en Israël et dans le monde », a confié à l’AFP à Paris le réalisateur au physique débonnaire avant de se rendre au Lido.
« C’est justement parce que je suis juif que cette histoire m’a touché, elle fait partie de moi », insiste l’auteur de Basquiat et Avant la nuit, qui avoue qu’il ne « connaissait pas grand chose aux Palestiniens ». « Il faut comprendre les Palestiniens. Le film témoigne que leurs peurs et leurs désirs ne sont pas très distincts des nôtres ».
La ravissante actrice indienne Freida Pinto, vue dans Slumdog Millionnaire, incarne Miral.
Julian Schnabel fonde aujourd’hui ses espoirs sur la reprise de pourparlers israélo-palestiniens directs et dédie son film à « tous ceux qui de part et d’autre croient encore que la paix est possible ».
d’après Le Point.fr