Après avoir photographié le Centre Pompidou de Metz sous toutes les coutures extérieures ou presque, et profitant de quelques jours de vacances amplement mérités (si, si je vous jure), le manchot et moi avons décidé d'aller visiter. Histoire de se faire une idée de ce que ça vaut à l'intérieur.
Déjà, ça ouvre à 11 heures. On était en avance, car je pensais faire la queue 3 heures à la Poste pour un recommandé. Erreur, maintenant on ne fait plus la queue à la Poste. Les choses se sont grandement améliorées. Par contre les gens derrière le guichet... non, je ne veux toujours pas la carte Pro. Non, pas de facture. Non monsieur, ce n'est pas à vous de payer le montant de ce que je vous dois (véridique, j'aurais été un tant soit peu malhonnête, j'empochais les 10 euros et quelques que le nouillot au guichet me tendait, alors que c'était à moi de payer. Sûrement une rupture d'espace-temps, une chute dans un monde parallèle, et un retour un peu trop rapide sur Terre...).
Bref, nous voilà en avance au Centre POmpidou. On se pose au soleil, pour parfaire notre bronzage et faire croire aux collègues qu'on est partis aux Seychelles, et on attend. Une grande queue se forme et remplit les barrières en zig-zag horripilantes comme à Disneyland, où on serait bien partis en week-end vu que c'est à 1 heures de TGV de Metz. Sauf que le week end coûte 800 euros pour deux, et que 1 h de TGV metz-disney coûte proportionnellement plus cher que le même TGV entre metz et Rennes en première classe (Rennes-Metz en 1ère, 57 euros par personne, Disney Metz en seconde, même prix sauf si vous réservez 4 mois avant...).
Ouverture de la porte. Les personnes prioritaires entrent, enfin semble-t-il. Une fois ont-elles fini d'entrer, ce n'est pas pour autant que la file des gens qui attendent avance. Au contraire. On a même l'impression que ces gens sont là uniquement pour faire la queue.
Nous abandonnons. Nous jetons un oeil furtif à l'intérieur : deux caisses ouvertes, une queue démente devant les caisses. A quoi ça sert de faire la queue dedans et dehors ?
Verrai-je l'intérieur du Centre Pompidou de mon vivant ? Pas sûr. En tout cas, après un tour en ville, deux heures après il y avait toujours la queue devant la bâtisse aux allures de restaurant d'altitude. Définitivement non, donc. Il semblerait que cela soit plus facile de rentrer dans un site nucléraire sous une fausse identité que d'aller visiter le centre Pompidou.
La culture, oui, mais à force de persévérance, de don de soi, d'abnégation, d'attente interminable... c'est ça que veut le gouvernement ? Moi pas, je préfère me ballader et boire un café au soleil, et tant pis pour mon enrichissement personnel : je n'ai pas un crédit illimité de vacances, alors je dois en profiter un maximum.
Si vous êtes entré dans cette demeure culturelle, que vous avez pu voir quelque chose, que vous vous êtes fait refouler, alors laissez votre témoignage.