Un chien (Jean L’Anselme)

Par Arbrealettres


Un chien

Un chien mourait doucement
son regard ne parlait rien d’autre
que d’une chose infinie incompréhensible
comme une mélancolie
on le soigna pour les reins et pour le foie
et pour les poumons et pour l’intestin
et pour les pieds et pour la tête
et on opéra même le regard

On sut trop tard qu’il attendait son maître.

(Jean L’Anselme)