On continue notre tour d'horizon des divisions de la NFL avec la palpitante NFC Nord sous la plume du Sportif de Salon, Stéphane Morneau.
LIONS DE DETROIT
Après une saison très très ordinaire (2-14) parsemé de quelques lueurs d’espoirs, les Lions ont attaqué l’entre saison avec l’objectif claire d’ajouter de la profondeur à des postes clés et de procurer une certaine zone de confort à leur jeune quart vedette Matthew Stafford. Fort d’un bon repêchage avec deux choix de premières rondes (Suh et Best), les Lions devraient faire quelques foulées dans la bonne direction cette année, même s’il reste encore plusieurs étapes à franchir avant d’espérer les séries dans la ville de l’automobile.
En attaque: La saison dernière l’identité de l’offensive était encore à définir mais plus maintenant. Les Lions sont désormais l’équipe du jeune quart Matthew Stafford et cette deuxième année à la barre de la formation offensive sera charnière pour celui-ci. En plus de pouvoir élargir le livre de jeu, le jeune Stafford gagnera en confiance et verra sa charge de travail augmentée avec la progression de la saison. Pour l’épauler, l’organisation a fait un beau travail durant la saison morte avec des signatures judicieuses et bien ciblées.
D’abord, le LG Rob Sims quitte les Seahawks pour venir couvrir les angles morts du jeune Stafford. L’addition de Sims augmentera la durée de vie de la pochette de Stafford qui aura le loisir de découvrir ses nouvelles cibles, incluant le receveur Nate Burleson et le TE Tony Scheffler. Les deux agents libres viennent gonfler l’attaque aérienne des Lions qui en avaient bien de besoin. Calvin Johnson Jr. gardera le poste de receveur numéro 1 et l’arrivée de Burleson minimisera les doubles et les triples couvertures que Johnson recevait à tous les matchs l’an dernier. L’entre saison à équilibrer les forces en offensives et ça risque d’ouvrir les zones médianes et profondes pour le jeune Stafford qui possède l’un des bras les plus puissants de la NFL.
Pour chapeauter l’attaque aérienne, les Lions utiliseront beaucoup de formations à deux TE avec Scheffler et le jeune Brandon Pettigrew qui semble remis de ses blessures et pourra enfin montrer à l’organisation ce qu’il à dans le ventre. Avec ces deux outils polyvalents aux extrémités de la ligne offensive, les Lions pourront ouvrir le jeu et laisser la liberté à Stafford de lire les couvertures en aillant toujours une option sûre dans les zones courtes, ce qui manquait l’an dernier et Stafford se faisait frapper à outrance un peu à cause de ça. Cette année, on ouvre les zones, on augmente les cibles pour le jeune bras de Stafford et par ricochet, on diminue les sacs du quart et les contacts inutiles.
Mais là où l’offensive des Lions prend de belle tournure, c’est dans le champ arrière. Les Lions ont repêché l’électrisant Jahvid Best qui viendra bousculer Kevin Smith hors du champ arrière à moins que les deux finissent par se partager la tâche (on en doute, Smith n’est plus dans les bonnes grâces de la direction). Best pourrait être le meilleur RB de la cuvée 2010 avec sa vitesse et sa vision du jeu. Stafford n’aura donc plus a constamment forcer le jeu, sachant qu’il pourra compter sur un jeune porteur de ballon avec le potentiel de marquer des points rapidement.
Sur papier, l’offensive des Lions pourrait sortir du tiers faible de la NFL pour rejoindre les bonnes équipes et peut-être même percer un Top 15 dans l’une des catégories importantes. Le problème majeur, cependant, est l’absence de profondeur. Si l’un des partants se blesse, l’équilibre fragile sera complètement lancé par la fenêtre et la saison pourrait être longue. Reste à voir comment Jim Schwartz jonglera avec tous ces éléments mais une chose est sûre, il y aura de belles étincelles à Détroit l’an prochain.
En défensive: De l’autre coté du ballon, on a jeté à peu près toutes les notes de l’an dernier et on repart à neuf, pour le mieux, parce que c’était pas mal lamentable l’an dernier. Les Lions avaient la pire défensive contre la passe et la 25e contre la course, vraiment rien de reluisant et ça ne donne pas trop envie de conserver quoi que ce soit de ces statistiques déprimantes.
Donc le plan 2010 des Lions : Gonfler la ligne défensive pour provoquer des choses rapidement et couper le temps de décision de l’équipe adverse. Le DT Ndamukong Suh, deuxième choix global du dernier repêchage, sera le joyau au centre de cette nouvelle ligne. Suh sera l’aimant à double couvertures et le vétéran Kyle Vanden Bosch, acquis durant la saison morte, pourra contourner la ligne adverse et causer du trouble dans le champ arrière.. On parle de deux bons éléments pour lancer une ligne défensive en plus de l’acquisition de Lawrence Jackson, un ancien choix de première ronde en 2008 qui n’a rien fait de bon avec les Seahawks qui ont tout simplement abandonné le projet. Il y aussi le jeune Willie Young, repêché au 7e tour, qui ajoute un peu de profondeur à la rotation de la ligne.
L’impondérable: L’inexpérience des points forts va finir par rattraper les Lions qui, même s’ils amorcent la saison sur les chapeaux roues, risquent de s’essouffler bien assez vite. Coté talent brut, le gros du travail est fait, reste à tester le bolide dans l’environnement NFL et ça, c’est une autre histoire.
Le pronostic: 5-11 / quatrième de division
BEARS DE CHICAGO
C’est la deuxième saison de Baby Jay dans la ville des vents et, pour brasser la sauce, l’organisation a engagé Mike Martz, l’artisan derrière le ‘greatest show on turf’ qui a fait la gloire des Rams il y a une dizaine d’années. Cette année, Martz s’amène comme coordonnateur offensif dans le seul et unique but de débloquer Cutler qui a connu une première saison en dents de scies avec les Bears qui ont terminé avec une fiche de 7-9, loin des séries d’après-saison.
En attaque: Tel que souligné plutôt, on mise énormément sur la chimie entre les plans de matchs de Mike Martz et l’exécution de Jay Cutler. La feuille de route de Martz est impressionnante et la dernière fois qu’il a pris la barre d’une offensive, en 2006, les Lions se sont hissés au septième rang de la NFL par la voie des airs avec le très moyen Jon Kitna. On s’entend tous pour dire que Cutler a plus de talents et un meilleur bras que Kitna alors les attentes sont très hautes envers ce nouveau mariage.
Pour exécuter la formule Martz, Jay Cutler doit développer un lien de confiance avec plusieurs jeunes receveurs et l’idée peut sembler effrayante. Sauf que, qui dit jeune dit potentiel et avec l’allure de la pré-saison, le groupe de receveurs de Chicago pourrait sortir de son insignifiance des dernières années. Johnny Knox et Devin Aromashodu seront probablement les partants et commenceront un nouveau chapitre où l’on oubliera l’option de développer Devin Hester comme un receveur constant. Knox et Aromashodu ont montré de belles choses à la fin de la saison l’an passé et avec tout un été pour travailler de nouvelles routes avec Cutler et Martz, on pourrait voir des étincelles dans les corridors extérieurs. Bien entendu, Hester reste une menace avec sa vitesse et les défensives ne pourront pas se permettre de le laisser trotter à sa guise dans les zones profondes, ce qui ouvrira les zones médianes pour le duo Knox et Aromashodu et surtout, les zones courtes pour le TE Greg Olsen qui se démarque comme étant la cible favorite de Cutler, son petit filet de sécurité en cas de problèmes. Sur papier, la formule a du potentiel et la chimie entre Cutler et Olsen est évidente, même si Olsen risque d’être moins sollicité dans le système de Martz. Si Cutler travail sur sa prise de décision, il pourra sauver quelques interceptions en expédiant le ballon dans les zones courtes. Mais tout ça, c’est un travail en développement et c’est sur le terrain que l’on verra à quel point la cohésion pourra se faire.
Derrière Cutler c’est le doute avec Matt Forte qui vient de connaître tout un cas de sophomore slump. Martz semble confiant qu’il pourra laisser derrière lui cette bien mauvaise deuxième saison mais les partisans à Chicago ne seront peut-être pas aussi patients et cléments. Heureusement, les Bears ont offert un contrat à Chester Taylor qui sort de l’ombre d’Adrian Peterson au Minnesota pour venir seconder Forte à Chicago. L’addition de Taylor offre une nouvelle flexibilité aux Bears qui pourront alterner les porteurs sans avoir peur d’immédiatement dévoiler leurs plans. Taylor est un bon vétéran et si Forte connait encore une saison difficile, il pourra prendre le collier et le gros du travail sans nuire à l’équipe. Ça c’est rassurant pour les Bears qui, l’an passé, vivaient au rythme des caprices de Forte.
Tout est dans le potentiel avec cette offensive et surtout, tout à découvrir avec l’arrivée de Martz. On pense que les choses iront mieux que l’an passé mais à quel point? La division ne leur donne pas le luxe de trop attendre avant d’éclore alors tout ce jouera dans les quatre premières semaines avec les ajustements conséquents par la suite. Avec les nouveaux éléments en place on s’entend à une belle saison de Forte mais surtout de la part de Cutler qui, malgré ses caprices et son manque de discipline, possède un bras que l’on doit respecter. Penser à un jeune Brett Favre qui lançait beaucoup d’interceptions mais aussi, beaucoup de passes spectaculaires dans des moments clés. Cutler a le potentiel et son jeune groupe de receveur, éventuellement, saura le faire briller.
En défensive: La marque de commerce des Bears n’est plus ce qu’elle était lors de leur dernier périple au Super Bowl. L’an passé, les blessures ont compliqués l’existence des Bears qui espèrent un retour en force de leur défensive, en commençant par le capitaine Brian Urlacher qui sera de retour pour patrouiller le milieu du terrain.
Pour repartir la machine, les Bears ont signé Julius Peppers à gros prix et il risque de très bien s’intégrer au système agressif des Bears. Le DT Tommy Harris semble aussi avoir retrouvé sa forme de 2007 lorsqu’il a participé au Pro Bowl et si tel est le cas, lui et Peppers sur la ligne donneront des maux de têtes aux lignes offensives adverses. Anthony Adams sera l’acolyte de ses deux vedettes et vraiment, si la santé tiens le coup, cette ligne défensive sera explosive et surtout assez fiable pour permettre aux Bears d’étendre la couverture dans la zones médianes au lieu de surcharger l’avant avec 7 ou 8 joueurs.
Parlant des zones médianes, le retour d’Ulracher sera fort apprécié et surtout, on compte toujours sur l’excellent Lance Briggs pour la couverture agressive. De ce coté les Bears ont de l’expérience et beaucoup d’assurances. C’est dans les zones profondes que le tout se gâte avec l’absence de profondeur dans les coins et au niveau de Safety. On va essayer des choses au début de la saison mais nul doute que Lovie Smith devra être créatif pour inspirer sa tertiaire. Heureusement, le gros du travail se fera dans le trafic, au devant, là où la poussière se promène.
L’impondérable: La discipline et la patience de Jay Cutler. Mike Martz va essayer de mouler son système autour du bras spectaculaire de Cutler mais Baby Jay devra vivre avec les hauts et surtout les bas du processus. L’an dernier, les interceptions et les passes imprécises ont coulé les Bears et cette année, ça risque d’être la même histoire. Les receveurs sont jeunes, le système encore embryonnaire et dans ce tout nouveau bateau, ironiquement, c’est Jay Cutler qui fait office de vétéran mature et expérimenté. Si vous venez de lire la même phrase que moi, un frisson vient de vous parcourir l’échine.
Le pronostic: 7-9, troisième de division
PACKERS DE GREEN BAY
Préparez vos prédictions amicales, cette année sera celle des Packers. Après les séries l’an passé et une fiche de 11-5, les Packs n’ont qu’une seule chose en tête : reprendre le contrôle de la NFC Nord et se rendre au Super Bowl. L’objectif n’est pas du tout farfelu compte tenue leur formation actuelle.
En attaque: À sa troisième saison à la barre de l’offensive des têtes fromagée, Aaron Rodgers joue avec une petite marque sur l’épaule et, si la pré-saison est indicatrice de quoi que ce soit (Rodgers affichait un rating de 141,2), il est fin prêt à éclipser le souvenir de Favre et devenir la super vedette des Packers. L’offensive est bien huilée et fonctionne sur les chapeaux de roues sous la tutelle de plus en plus inspirée du jeune Rodgers. En pré-saison, rien n’y personne n’empêchait la première unité des Packers de marquer des points et vraiment, on ne voit pas comment les choses pourront être différentes cette année. Il va se marquer beaucoup de points à Green Bay, particulièrement par la voie des airs où Rodgers fera le gros du travail et l’essentiel des dégâts.
Greg Jennings et Donald Driver forment encore un excellent duo de receveurs partants, particulièrement Jennings qui est discrètement l’un des cinq meilleurs receveurs de la NFL au fil des ans. Sans forcer, Jennings produira 1000 verges et une dizaine de touché et ça c’est sans compter une potentielle explosion de la part de l’offensive, là on spécule sur une production routinière de la part de Rodgers et Jennings. En plus, on croit très fort à l’éclosion du TE format géant Jermicheal Finley qui cause des problèmes de couvertures avec ses qualités athlétiques supérieures et sa portée hors du commun dans le NFL. Les aperçus étaient là en pré-saison, Rodgers va adorer lober des ballons pour que Finley aille les cueillir au-dessus des secondeurs qui ne sauront pas trop comment réagir à cette cible mouvante dans les trois dimensions du terrain. Une chose est sûre, Rodgers ne manquera pas de cible et une saison de plus de 4000 verges par la passe est à prévoir.
Derrière Rodgers, Ryan Grant a main mise sur le poste de porteur de ballon partant et il affiche constamment des bonnes statistiques sans pourtant recevoir le crédit qui lui est due. Grant gagne 1000 verges par saison et échappe rarement le ballon. C’est une commodité fiable qui oblige la défensive à occuper le centre du terrain, ce qui libère les corridors extérieurs pour Jennings et Driver. Le Nickel n’est pas une bonne idée à répétition contre les Packers qui peuvent faire payer l’adversaire autant au sol que dans les airs.
Si la ligne offensive chancelante l’an passé réussit à se stabiliser cette année, les Packers pourraient bien avoir la meilleure offensive de la NFL, au grand plaisirs des têtes fromagers du Wisconsin.
En défensive: L’an passé, c’était tout ou rien avec la défensive des Packers et cette année risque d’être bien similaire. Le changement vers le 3-4 est bien implanté chez les hommes de Mike McCarthy et le tout est grandement possible grâce à l’excellence de Charles Woodson au poste de demi de coin. Il entame la saison à titre de joueur défensif de l’année dans la NFL et il compte bien poursuivre sa domination contre les receveurs adverses. Malheureusement, Al Harris est encore virtuellement sur une jambe alors il ne sera pas aux côtés de Woodson pour débuter la saison, ce qui pose quelques problèmes au niveau de l’équilibre de la défensive. Sans un autre partant de qualité, les quarts adverses vont tout simplement éviter Woodson et exploité les couvertures plus fragiles de l’autre coté. Les Packers devront négocier autour de cet obstacle plutôt désagréable.
Du coté des safety, la santé d’Atari Bigby inquiète mais la présence de Nick Collins stabilise les zones profondes et l’alternance des jeunes pourra tenir le fort en attendant Bigby. Là où les Packers espèrent exceller, c’est dans les zones médianes avec leur groupe de secondeurs. Nick Barnett dans le centre contrôle le tout et on espère que son jeu aura une bonne influence sur AJ Hawk qui traîne de la patte un peu. À l’extérieur, Clay Matthews se développe très rapidement et la solidité de son jeu permets d’exploiter le 3-4 au maximum pour les Packers qui n’ont plus peur des problèmes de jumelages avec les receveurs dans le trafic, surtout sur les tracés obliques et courts.
Devant tout ce beau monde, le très physique BJ Raji tient le fort et commande de la double couverture à tous les jeux. Ses deux acolytes sont encore douteux mais Raji est une bonne présence au centre et l’appui des secondeurs causera des problèmes à l’offensive au sol de l’adversaire.
Cependant, la défensive des verts reposent beaucoup sur le potentiel et sur les revirements. On assume qu’on jouera avec les devants très souvent et, à la manière des Saints l’an passé, on forcera l’adversaire à diminuer ses jeux possibles créant ainsi une défensive plus dominante vu l’absence de surprise de l’adversaire. Si les Packers tirent de l’arrière, la défensive risque d’être poreuse et plutôt cauchemardesque pour les partisans. Elle n’est pas construite pour contenir le ‘grinding’ qui court à plus de 60% de ses possessions. Si les Packers perdent le contrôle de l’horloge et du score, la défensive ne viendra pas les sauvés.
L’impondérable: La constance de l’offensive. Si Rodgers et compagnie marquent des points, tout baigne pour les fromages qui surferont sur la vague offensive. Mais durant les matchs plus froids ou avec des températures peu clémentes, si l’offensive stagne, la saison tournera au vinaigre pour les Packers. Les espoirs sont très hauts cette année à Green Bay, avec raison, mais il ne faut pas perdre de vue l’identité de l’équipe : Une offensive qui ne pardonne pas épaulé par une défensive qui va accorder beaucoup de points. La marge de manœuvre, bien qu’intéressante, demeure mince.
Le pronostic: 13-3, premier de division
VIKINGS DU MINNESOTA
On se garde les Vikings et la diva Brett Favre pour la toute fin parce que, sans grande surprise, ils prennent toute la place sur les tabloïds même s’ils risquent de manquer de gaz cette année. La pré-saison est longue et pénible et la saison, encore à venir, risque de l’être encore plus.
En attaque: Brett Favre est de retour, sans surprise, et il reprend le carrosse comme il avait laissé l’an passé. Sauf que son carrosse a passé l’été dans la cours et personne n’a pensé à le protéger des intempéries. Le résultat : Sidney Rice ratera possiblement les six premiers matchs, Percy Harvin souffre de migraine comme une vieille femme ménopausée et Brett Favre fait de l’arthrite dans sa cheville qui semble tenir au bout de sa jambe à l’aide de ruban adhésifs et de beaucoup de charité chrétienne. Tous les mêmes visages, mais l’état des choses n’est pas aussi reluisant que l’an passé
Heureusement pour les Vikes, Adrian Peterson est toujours la super-vedette qu’il était et on s’attend à ce qu’il reprenne le collier de l’offensive derrière Favre qui n’aura pas la même fougue que l’an passé. Sans Chester Taylor pour prendre les troisièmes essais, Peterson devrait augmenter son leadership d’un cran et les échos sont positifs en ce sens chez les mauves. Il y a toujours la recrue Toby Gerhart pour prendre quelques courses mais ne vous laissez pas dire le contraire, Adrian Peterson aura le ballon souvent et à toutes les sauces. Remarque, c’est bien tant mieux, c’est leur meilleur joueur.
Malgré les blessures et les ennuis, Favre retrouve quand même un groupe qui lui a permis d’avoir sa meilleure saison depuis des lunes l’an passé. Harvin reste une menace constante dans les zones profondes et Favre semble être en amour avec son TE Schiancoe dans les zones payantes. De ce côté-là rien ne change. Pour varier la saveur un peu, les Vikings espèrent refaire vivre le cadavre de Javon Walker en lui offrant un poste de troisième ou quatrième receveur en attendant le retour de Rice. Ça promet.
La force des Vikings restent la ligne offensive qui, même en vieillissant, protège très bien les corridors de Peterson et offre une ou deux secondes de plus au vieux Favre qui se gâte souvent les zones profondes avec ces secondes bonis. La ligne vieillit mais elle tiendra le coup encore cette année. Après tout, Steve Hutchinson couvre le coté gauche en entier avec sa présence dominante et presque parfaite, c’est un luxe drôlement intéressant pour Favre et Peterson.
En défensive: La marque de commerce des Vikings sera, encore une fois cette année, la pression provenant de la ligne défensive. Les deux Williams bouchent encore le centre de la ligne et Jared Allen explose encore le coté gauche comme personne d’autre dans la ligue. Ce trio d’enfer cause tout plein de problèmes aux lignes adverses et, heureusement pour les Vikings, ils causent beaucoup de revirement et offrent de bonnes doses de momentum lors de moments clés. L’essence de la défensive des Vikes tient le fort sur cette ligne parce que derrière eux, il y a beaucoup de questions.
En commençant par les secondeurs qui espèrent revoir EJ Henderson en forme après sa très vilaine blessure de l’an passé. Sans Henderson, l’équipe adverse pourra exploiter sans lendemain le milieu du terrain vu que la profondeur n’est pas au rendez-vous. Les secondeurs ainsi que toute la couverture des zones profondes repose sur un équilibre très fragile et la moindre blessure viendra vite décimer la chimie du groupe. Quand la ligne flanche, c’est derrière que tout ce joue et les partisans des Vikings n’aiment pas nécessairement le tableau. On espère un Cedric Griffin en santé pour épauler Antoine Winfield dans les coins mais sinon, les positions sont bien ouvertes.
L’impondérable: L’arthrite, les migraines et tout le reste. C’est la saison des Vikings dans un résumé bref et clinique. Si la cheville de Brett tient toute la saison, il y a de l’espoir. Sinon, Tavaris Jackson coulera le bateau à grand coup d’interceptions et il n’y a pas de plan C étant donné que les Vikings ont échangé Sage Rosenfelds aux Giants. Si Harvin garde la forme, il pourrait exploser à la Desean Jackson, sinon il sera une distraction pour l’équipe. Et tout le reste? On parle du retour de Rice, de la santé fragile des deux Williams et de l’âge d’un peu tout le monde, incluant le coach Brad Childress. Finalement, la seule stabilité chez les Vikes c’est le Metrodome et le clair avantage qu’il offre à son équipe vu la foule endiablée. Pour le reste, on croise les doigts et on touche du bois.
Le pronostic: 10-6 deuxième de division et peut-être un Wild Card