William Stein, artiste photographe la confond avec une autre et la narratrice usurpe l'identité d'Anna. Elle copie comment font les autres. Coquille vide à l'intérieur, elle devient et se glisse dans la peau. Elle tire les ficelles de sa marionnette "Alice" son personnage imaginaire et tente de l'imposer.
J'ai aimé ce premier roman de Pauline Klein. Un roman hors cadre, hors norme comme son personnage. Une jeune femme qui a toujours eu l'impression d'être inexistante aux yeux des autres. Comment s'inventer une vie? Elle y réussit en collant des morceaux des autres, des bribes de conversations, des gestes observés. Elle s'invente un père, lui construit une vie.
Caméléon fondu dans la masse, elle veut juste être reconnue. Avec fantaisie et innocence, elle décline "Alice "dans le monde de l'Art : artiste, photographe reconnue par tous pour ses expositions …
Mais William va se rendre compte de sa supercherie.
Une belle écriture, un livre sous forme de bulle, une très jolie parenthèse où rêve et réalité se côtoient.
Qui n'a jamais souhaité vivre l'existence d'une autre personne l'espace de quelques jours?
"Anna" est un personnage de roman qui file dans mes histoires comme une métaphore à talons. Elle est même pire que ça. Dès que l'occasion se présente, elle prend la forme de tout ce qui n'est pas moi.
Merci à Mirontaine pour ce joli livre voyageur.
Et un de plus :