Ben voilà. On y est. Première semaine en Californie. Celle du Sud avec les palmiers et les bimbos. On est arrivé dimanche dernier, après une petite traversée du pays histoire de remonter dans le temps et se rejouer la ruée vers l’Ouest façon cow boy d’abord, puis façon Harley.
En réalité on a surtout vu ça de très haut, en faisant l’essentiel du voyage en avion jusqu’à Phoenix. Notre périple se sera donc limité à quelque 800 kilomètres en voiture pour traverser l’Arizona jusqu’en Californie puis Los Angeles. Pas tout à fait une traversée de l’Ouest à cheval et en cariole mais l’ambiance était là : Sedona, pour les cactus et sentir les indiens Navajo prêts à fondre sur la caravane de colons pris au piège des canyons de rocs rouges ; Grand Canyon, pour imaginer la tronche du colon face à ce rift infranchissable apparaissant subitement sous ses pieds après l’interminable traversée du plateau du Colorado (et quelques magnifiques orages de chaleur) ; un petit bout de Route 66, pour les carcasses de tôles abandonnées dans les années 50 après une rupture de radiateur épuisé par une traversée du désert à tombeau ouvert ; le désert Mojave, pour l’angoisse de la panne de clim (et sans photos perso, parce que trop chaud pour sortir de l’auto) ; et enfin, le passage des montagnes de Santa Monica et l’arrivée sur Los Angeles, sous la brise rafraichissante du Pacifique.
Quelques jours de voyage seulement, mais le plein d’aventure et de splendides images dans la tête pour faire la transition avec l’industrieuse Pittsburgh et les grasses vallées de Pennsylvanie.
Les déménageurs censés arriver quelques jours après nous n’étant toujours pas arrivés, on campe tant bien que mal dans ce nouveau chez-nous depuis le début de la semaine. Heureusement la région, et la saison, se prête bien à la vie de plein air (rien à voir avec notre arrivée il y a quatre ans à Pittsburgh en hiver et sans chauffage !). En dehors de l’absence d’un vrai lit pour passer la nuit, la proximité de la plage, des malls et des cinémas rend l’attente du « gros » de nos affaires tout à fait supportable. Le « cable guy » étant passé connecter ses machins le lendemain de notre arrivée, ça me permet même d’alimenter ce blog les pieds dans l’eau, en attendant le canapé ! Si ce n’était le réveil à 7h30, je me sentirai presque en vacances avec ce palmier au fond du jardin qui me nargue à l’heure ou j’avale mon café avant de partir au boulot.
Et puis sans rien à installer dans la maison en attendant notre camion, ce week-end s’annonce parfait pour aller découvrir le coin. Cheveux aux vent. Parce que c’est la Californie et que tant qu’à devoir acheter une nouvelle bagnole cette semaine, j’ai pris l’option toit ouvrant panoramique pour le soleil et la brise ! Reste à trouver des planches de surf à mettre sur le toit pour un peu d’ombre… Elle est pas belle la vie ?