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Karkwa: l'ombre de la paternité

Publié le 05 septembre 2010 par Gabnews
Karkwa: l'ombre de la paternitéFME / ROUYN-NORANDA - La paternité est loin de ralentir les performances de Karkwa sur scène, même si, à l'extérieur de celle-ci, les gars sont énormément fatigués.
Durant le dernier week-end, au Festival de musique émergente (FME), loin de leur famille qui n'a pas fait le voyage à Rouyn-Noranda, les musiciens semblaient épuisés dans les loges.
Couchés par terre pour économiser leur énergie avant le spectacle, Julien Sagot, percussionniste et François Lafontaine, claviériste, nous ont parlé de l’effet de la paternité sur leur carrière de musicien.
Julien Sagot, père depuis près d'un an et demi, adore son rôle même s'il admet connaître des moments difficiles. «C'est ingérable, c'est un lourd fardeau à porter. Un enfant, ça t'enlève un rêve», a-t-il ironisé.
La copine de François Lafontaine, également une musicienne, a donné naissance à leur premier enfant deux mois auparavant. Comme Julien Sagot, très heureux d'être père, il avoue être incertain face à la gestion de la tournée et de la vie de famille: «Il va falloir amener le bébé en tournée, on va voir de quoi ça va avoir l'air!»
«C'est sûr qu'un enfant c'est inspirant, mais on n'est pas vraiment chamboulé dans notre musique», a affirmé le claviériste.
De son côté, Julien Sagot croit que ce serait intéressant que le groupe écrive des chansons pour enfants composés par des parents épuisés: «Fais dodo, papa est tanné, arrête de pleurer...»
Les deux papas ont des avis relativement similaires quant à l'avenir de leur progéniture.
«Que mon gars soit musicien, je serai très content, mais s'il était plombier, je serais aussi content!» confie François Lafontaine.
«Moi, ma fille sera astronaute ou vétérinaire, a lancé à la blague Julien Sagot. Il est déconseillé de devenir musicien. C'est ingérable et intolérable, les gros égos sont partout!»
Vous ne risquez pas de voir leurs enfants sur la scène, mais une photo de famille à Noël sera peut-être envoyée aux médias, qui sait?
Malgré la fatigue et un important problème de clavier, Karkwa a livré une solide performance à l'Agora des arts. Les ennuis du clavier ont quelque peu diminué la sonorité de l'instrument, qui donne une touche spéciale aux mélodies du groupe.
La salle, qui est une ancienne église, a compensé pour cette lacune en créant une résonance extraordinaire: peu importe où les gens se trouvaient, ils entendaient le son à merveille.
Sans jouer leurs plus gros succès, à l'exception de « Oublie pas » en chanson de rappel, ils ont comblé la foule.
Surveillez aussi le site d'achat en ligne iTunes, car le groupe était à Toronto la semaine dernière pour enregistrer quelques chansons. «On reprend de nos anciennes chansons dans un "live session". On les a retravaillées, adaptées... C'est un beau défi, moins stressant qu'un nouvel album, mais tout aussi "trillant!"» a conclu François Lafontaine
Article de Philippe-Vincent Foisy, Canoe.ca, paru le 05-09-2010

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