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Pour compléter le tout, la France avec Elfie Arnaud (15e) et Anaïs Eudes (17e), s'offre également le titre par équipes ! Neuvième lors des Jeux de Pékin il y a deux ans, Amélie était passée au travers. Dans deux ans, il y a Londres et sûr qu'Amélie, qui n'aura que 27 ans, sera encore au sommet pour aller chercher le seul titre qui lui manque... le plus beau !
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Pour ces barrages, la France, Huitième au classement mondial de la FIFA, a eu la chance de ne pas tomber sur la Norvège, la Suède ou la Grande-Bretagne. L'Italie (11e) reste un tirage plutôt favorable. Espérons que les Bleues sauront saisir cette chance pour s'offrir le voyage en Allemagne l'été prochain et faire sortir leur discipline de l'anonymat. Alors si vous êtes dans les parages de Besançon, samedi prochain, allez encourager les Bleues... Et puis ce sera espérons-le l'occasion de voir enfin une équipe de France de foot gagner un match...
Pour tout savoir sur le foot féminin, l'incontournable site www.footofeminin.com
Même chose pour le site "Courir au féminin", géré par Cécile Bertin alias Barbie. Cécile, pour ceux qui suivent mes chroniques hebdo sur lequipe.fr, je vous l'avais présentée dans le papier "Allo maman turbo" (à lire ICI).
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Retour au trail. Et un "championnat du monde" de plus. Ce dimanche se disputaient en Slovénie les 26e Championnats du monde de course de montagne. Avec quatre coureurs de l'Erythrée et deux de l'Ouganda dans le top 6, l'Afrique a lancé un sacré message. Quand les Kenyans, Ethiopiens et autres vont débarquer sur les sentiers, ça va faire mal... Mais le problème n'est évidemment pas là. Le problème, c'est l'appellation "Championnat du monde" qui est de plus en plus utilisée à toutes les sauces. Un coup c'est la course de montagne, un coup c'est le trail, un coup le skyrunning, l'ultra truc, l'ultra machin chose etc. Comment voulez-vous que les gens s'y retrouvent ? Excepté les ultra spécialistes, docteurs es trails ou course de montagne, on n'y comprend plus rien. Histoire de simplifier les choses, j'avais décidé de vulgariser le terme de "trail", encore très flou pour le grand public, par "course de montagne". Erreur. Ce n'est pas la même chose. Dans le premier cas on monte et on descend, dans l'autre, on ne fait que monter. Enfin je crois... Quant au sky-running, je vous passe les détails que je ne suis d'ailleurs pas certain d'avoir entièrement saisis... Toujours est-il que tout cet éventail d'appellations va vite devenir un frein à une supposée médiatisation. Déjà que ce n'est pas facile... Ok, ça fera plaisir aux irréductibles, bien contents que ces salauds de journalistes qui ne comprennent jamais rien leur foutent la paix. Mais qu'ils se rassurent, qu'elle s'appelle course de montagne, trail ou je ne sais comment, leur discipline chérie n'envahira pas non plus les journaux et les antennes...
C'est la même chose pour le triathlon. Voilà t-y pas que ce week-end, à Monaco, on nous a pondu un "Tristar" sur 1km de natation, 100km de vélo et 10km de course à pied. Bon, d'abord, si la natation vous ennuie, autant la retirer... parce que pour 1km, ça ne vaut plus le coup de d'aller faire trempette... y a qu'à faire passer les concurrents dans un pédiluve et basta... Au-delà de cet aspect, comment voulez-vous que les gens s'y retrouvent. Sprint, découverte, courte distance, moyenne distance, longue distance, Iroman avec à chaque fois des distances qui varient... Le championnat du monde longue distance, lui, n'est pris au sérieux que par quelques nations (ça tombe bien pour la France, ça fait plein de médailles chaque année). Les meilleurs sur le long privilégient bien entendu le circuit Ironman avec évidemment un "championnat du monde" Ironman, à Hawaii qui pour beaucoup vaut bien plus que le titre décerné par la Fédération internationale. En dehors du milieu du triathlon, aucune chance que le grand public y comprenne quelque chose. Ajoutez à cela un championnat du monde "distance olympique" qui se dispute désormais en sept étapes qui s'appellent "World Series" mais qui prend en compte également des "Coupes du monde". Comment voulez-vous médiatiser tout ça ???? Pas facile par exemple de "vendre" à mes chefs la finale de Budapest la semaine prochaine sachant qu'aucun Français n'a la moindre chance d'être champion du monde, ni même de monter sur le podium final... Sur une course d'un jour au moins, c'était possible. Il ne faut pas venir se plaindre ensuite que personne ne s'intéresse à la discipline. Tant pis...
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Il était une foi
Etre journaliste sportif, c’est d’abord faire des rencontres. Certaines sont évidemment plus marquantes que d’autres. Celle de Dawa Dacchiri Sherpa est de celles que l’on n’oublie pas. Dawa, comme tout le monde l’appelle, c’est un itinéraire hors du commun, un chemin qui l’a conduit de son petit village népalais de Chulemo-Taksindu Solukhumbu, logé à 2700m dans l’Himalaya, à la Suisse d’abord, puis sur tous les sentiers de trail et même jusqu’aux Jeux olympiques d’hiver, à Turin puis Vancouver, où peut-être personne ne symbolisait mieux que lui l’esprit olympique. Un itinéraire rempli lui aussi de rencontres, de discussions, de communions.
Etre journaliste sportif, c’est aussi raconter des histoires. Des histoires avec des performances chiffrées, des chronos, des records, mais surtout, en ce qui me concerne, des émotions, des sensations, en un mot, de l’humain. Rechercher l’homme qui se cache derrière le champion. Et parfois, il faut bien chercher… Pour Dawa, la démarche est différente. Car plus que la valeur du champion, ce sont avant tout les qualités de l’homme qui s’affichent comme les premières évidences. Porte d’entrée sur l’individu, la performance se réduit vite à un simple prétexte. Elle n’est en tout cas jamais mise en avant. Car rencontrer Dawa, c’est d’abord rencontrer une sérénité, née sans doute d’une éducation et d’une enfance passée en grande partie dans un temple bouddhiste. Une volonté de créer une harmonie parfaite entre le corps et l’esprit. Jolie philosophie sur le papier que Dawa réussit à transposer dans ses actes du quotidien et dans sa pratique sportive.
A une époque où chaque compétition est souvent abordée comme un combat, voire même par certains comme une « guerre » ou l’adversaire est un ennemi à éliminer, la vision et l’approche de la course de Dawa, parfois raillées par les adeptes de la victoire à tout prix, nous rappellent surtout ce que le sport devrait être. Du partage.