A Venise, invités par le commissaire du pavillon français, Dominique PERRAULT, sont donc légitimées cinq métropoles sous l’intitulé explicite « Métropolis ». Sont représentés le Grand Paris, le Grand Lyon, la communauté urbaine de Bordeaux, la communauté urbaine de Nantes/Saint-Nazaire et Marseille. Mais pas Cassoulet City. Rien de plus normal pour une profession qui, à juste titre, ne peut considérer comme significatives les actions locales de nos élus en la matière du développement urbain.
Ce n’est pas nouveau. L’ancienne équipe ne voyait dans l’urbanisme qu’une source de conflits potentiels. Sauf à vouloir faire évoluer par nécessité démographique le parc de logements il s’agissait de conforter le village gaulois dans son périmètre géographique en contenant les échappées permanente d’une population en recherche du pavillon de banlieue. Son credo était : pourquoi-pas construire pour loger mais surtout discrètement et en brique rose. Point.
La nouvelle équipe ne fait guère mieux mélangeant des ambitions hétéroclites avec une réalité immature où malheureusement personne n’est en mesure de définir une ambition claire pour ce qui est devenu la communauté urbaine. Concertation et débats confortent les indécisions permanentes des principaux responsables ; l’on nomme des « signatures » pour travailler sur la rue Alsace, l’on réalise des débats participatifs à l’échelle de la ville mais l’on oublie de fixer aux acteurs principaux des objectifs précis sur le plan communautaire. Messieurs soyez force de proposition…Un peu court.
Reste l’héritage du passé et la gestion des dossiers initiés par l’ancienne équipe. Là encore l’on a censuré, retardé et modifié les projets sans bénéfice réel pour les toulousains. Les divergences sur le secteur de Montaudran sont suffisamment médiatiques pour ne pas avoir à insister sur la capacité à endormir les riverains les plus rotors. Les verts semblent absents de ce dossier trop heureux de consacrer leurs énergies à « ronger l’os » de la Cartoucherie. Mais vouloir faire de cet espace un projet d’exception ne peut masquer l’absence de réalisme des équipes devant la croissance continue des besoins réels de la collectivité.
Tout ceci ne peut intéresser la Biennale de Venise où les meilleures équipes internationales ont eu à plancher sur le thème et la notion de vide urbain ; une manière d’engager la réflexion sur la densité. Reconnaissons que sur le sujet du vide la mairie de Toulouse conserve un certain savoir faire….à notre entier dépens.
Pour les curieux : Le Lion d’Or 2010 de l’architecture a été remis à Rem Koolhaas, pour l’ensemble de sa carrière. Il succède ainsi à Frank Ghery et à Richard Rogers . Pour la France Jean Nouvel participait au jury présidé par Kazuyo Sejima (prix Prtizker 2010)