Le portrait de Madame Charbuque, Jeffrey Ford

Par Soukee

Je n'avais pas du tout prévu de découvrir ce roman, mais suite à une erreur dans un partenariat, il a atterri entre mes mains et je n'ai pas pu m'empêcher de me plonger dedans.
New York, fin XIXe. Piambo est un peintre à la mode que la haute société sollicite pour des portraits.
Lorsque une mystérieuse femme l'engage pour faire son portrait sans qu'il ne la vît, Piambo est intrigué et accepte. Débute alors une série d'entretien avec Madame Charbuque, cette mystérieuse commanditaire cachée derrière son paravent. Envoûté par cette femme manipulatrice, Piambo se trouve rapidement pris dans un jeu dangereux.
J'ai été moi aussi envoûtée par cette intrigue, dévorant ce livre en trois jours ! L'histoire de cette femme mystérieuse qui se dissimule derrière un paravent et que personne n'a le droit de voir m'a tout simplement fascinée.
La plume de Jeffrey Ford est fluide, la traduction de l'américain ne comporte pas de lourdeurs et le lecteur est très vite transporté dans cette intrigue.
Les similitudes avec Le portrait de Dorian Gray sont nombreuses, mais Jeffrey Ford a eu la bonne idée de désamorcer cette impression de déjà vu en évoquant le roman d'Oscar Wilde en l'évoquant dès la deuxième page de son roman.
Les personnage sont peu nombreux car l'auteur a décidé de centrer sa narration sur son héros et sa relation avec Madame Charbuque. C'est un procédé narratif très intelligent   car il permet au lecteur de se sentir tel un personnage dans ce simili huis-clos étouffant.
La tension monte au fil des pages et le danger devient de plus en plus prégnant, obligeant le lecteur à lire vite pour en savoir plus.
Une très bonne lecture en somme, malgré une fin peut-être un peu décevante...
Je tiens à remercier et pour ce roman reçu dans le cadre d'un  partenariat.