Controverse autour de Freud et de la psychanalyse. Michel Onfray s'en prend ici à une religion. Cette religion, c'est la psychanalyse et, plus particulièrement, le freudisme. Son idée est simple, radicale, brutale : Freud a voulu bâtir une " science ", et il n'y est pas parvenu. Il a voulu " prouver " que l'inconscient avait ses lois, sa logique intrinsèque, ses protocoles expérimentaux mais, hélas, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblèmes de la scientificité. Cela méritait bien une contre-expertise. Tel est l'objet de ce travail. Avec rigueur, avec une patience d'archiviste, Michel Onfray a donc repris, depuis le début, les textes sacrés de cette nouvelle église. Et, sans redouter l'opprobre qu'il suscitera, les confronte aux témoignages, aux contradictions, aux correspondances… selon le philosophe, le père de la psychanalyse a fait de ses obsessions personnelles des généralités. Pour résumer, ce n’est pas parce qu’il désirait sexuellement sa mère étant enfant que tous les êtres humains vont passer par ce stade ! Michel Onfray estime qu’une grande partie des concepts freudiens – comme le complexe d’Oedipe – trouvent leurs racines dans la mythologie grecque. Ce qui revient selon lui à appréhender le monde d’un seul point de vue poétique.L’interprétation des rêves de Freud est aussi mise à mal par Onfray, qui juge de manière générale que les obsessions sexuelles du psychanalyste ont pris une place trop importante dans son travail. La thérapie psychanalytique en prend pour son grade. Selon le philosophe, Freud se livrait à des expériences « magiques » avec la cocaïne, l’électrothérapie, la balnéothérapie ou l’hypnose… Quand au fameux divan, il n’aurait qu’un effet placebo !