Qu’on n’entende pas que la Biélorussie était pas mal, que nous n’avons pas de réussite, que les joueurs devaient prendre leurs marques. Non, les problèmes de l’équipe de France sont bien plus importants. Sans avoir l’air d’y toucher, les Bleus sont presque obligés de gagner en Bosnie. Et aujourd’hui, cela semble impossible.
La qualification directe n’est pas encore un vieux rêve mais objectivement nous en sommes déjà à nous réjouir du match nul entre la Roumanie et l’Albanie. L’équipe de France jouera mardi à Sarajevo et il n’y aura pas de casques bleus pour nous protéger des Pjanic, Dzeko, Misimovic ou Ibisevic. Commencer par deux défaites seraient un départ quasiment impossible à reprendre. Comment arranger nos problèmes ?
S’il y a bien une chose qui a semblé difficile pour l’équipe de France hier, c’est de changer de rythme. Seul Malouda a été en mesure de franchir les lignes et de trouver un peu d’espace pour lever la tête ou frapper. C’est évidemment insuffisant mais les autres sont-ils au niveau ? Jérémy Menez bénéficie d’une belle réputation et hier il avait tout pour montrer son talent. Il avait la chance de sortir aisément du marquage pour revenir vers l’arrière et distribuer mais il a raté beaucoup de choses dans la passe. Côté percussion, il n’est entré dans la surface qu’à une seule reprise pour une belle frappe.
Attendre Ribéry mais c’est trop peu
Le romain n’a pas été tranchant mais les autres joueurs du milieu non plus. Valbuena n’a pas le niveau pour bouger une défense internationale quelle qu’elle soit, et Diaby a multiplié le jeu latéral sans pouvoir pénétrer. Sur le banc, Laurent Blanc n’avait personne pour faire mieux. D’ailleurs, même parmi les absents, il ne faut espérer que le retour de Ribéry pour faire mieux.
Même avec Ribéry, l’équipe devrait être faible. Le bavarois reviendra avec son peps, sa vitesse mais il n’est pas celui va qui conclure nos actions. Le principal problème français reste entier : il nous faut des buteurs. Blanc se rend compte que Hoarau est juste, Gignac a montré contre l’Eire qu’il était trop moyen, Saha est en sucre et Gameiro trop tendre. La solution se nomme Benzema. Mais si l’ancien lyonnais reste sur le banc du Real cette saison, comment lui donner les clefs de notre attaque ?
Laurent Blanc savait qu’il fallait reconstruire mais ne se doutait sans doute pas de l’immensité de la tâche. L’animation offensive est inexistente et pourtant il faudra bien marquer en Bosnie parce qu’un nul serait aussi un mauvais résultat dans la course à la qualification directe. Ca fait peur.
Mitch Butcanon