En cette rentrée, les femmes sont à l’honneur !
En effet, la crise essouffle le modèle managérial « masculin ».
Les qualités dites « féminines » sont de plus en plus valorisées et apparaissent aujourd’hui comme un levier de développement économique à part entière pour ces prochaines années.
De nouveaux concepts à « sensibilité féminine », tels le leadership sensitif, sont enseignés dans les grandes écoles de management… mais, comme le souligne Jamie Ladge, professeur au Northeastern College of Business Administration, « On ne dit jamais aux étudiants : développez votre côté féminin, mais c’est clairement de cela dont il s’agit ».
Depuis quelques années, même si de nombreuses disparités persistent (seulement 3% des PDG sont des femmes, les différences de rémunération restent effectives,…), la place des femmes au sein de nos entreprises a évolué et va de toute évidence continuer de se développer.
Quelques chiffres révélateurs (lemonde.fr) :
- parmi les 30-44 ans en Europe, on compte plus de diplômés femmes qu’hommes
- sur les 15 catégories susceptibles d’offrir le plus d’emploi dans les prochaines années, seules deux – les ingénieurs /informaticiens et les gardiens d’immeubles – sont masculines.
Dans les 13 autres – aides à domicile, infirmiers, …- les femmes sont en majorité. - les femmes fournissent 42% du revenu familial américain (contre 6% en 1970)
- les femmes représentent 51% des échelons moyens de management des entreprises françaises (contre 26% en 1980)
- proposition de loi pour instaurer un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises françaises
- en France, les femmes sont responsables de 80% des choix d’achat de biens de consommation au sein des ménages (…et 60% des choix de voiture !)
- selon une étude de la Columbia Business School, sur 1500 entreprises de 1992 à 2006, celles ayant le plus haut taux d’emploi féminin réussissent mieux. Les sociétés les plus en difficultés sont celles où l’on compte le moins de cadres femmes : métallurgie, construction,…
- au Canada, 70% des entreprises crées en 2009 sont le fait de femmes
- la présence massive de femmes dans les comités de direction des 500 premières entreprises mondiales permet d’afficher une rentabilité de 35% supérieure à celle des entreprises uniquement dirigées par des hommes (selon l’étude américaine Catalyst)
L’enjeu de la mixité professionnelle existe aussi chez les hommes… certains secteurs tentent de se « masculiniser » : les agences de communication par exemple.
Avec 62% en moyenne d’effectif féminin, elles cherchent à attirer des collaborateurs masculins pour répondre aux critères de diversité… difficile d’embaucher des hommes et de les fidéliser tant ils sont rares !
Comme l’avait déjà annoncé Avivah Witternberg-Cox dans son livre « Womenomics », la révolution du 21ème siècle semble bien être marquée par un défi « Women » !
La crise fait ainsi émerger de nouvelles valeurs pour qualifier un « bon manager » : capacité à « coacher » les autres, à les motiver, à leur permettre d’exprimer leur créativité… Exit le primat du sens du commandement, du self-control et de la rationalité.
Les valeurs « féminines » apparaissent donc comme l’avenir de l’économie….
Attention cependant à ne pas tomber dans l’excès! S’il faut certes privilégier et développer son « côté féminin », il n’est pas souhaitable, pour autant, de négliger son « côté masculin »…. Le bon équilibre entre son Anima (valeur féminine chez les hommes) et son Animus (valeur masculine chez les femmes), développé par Jung, serait la solution pour optimiser la réussite de nos entreprises… Cela revient à dire que la mixité, aussi bien dans l’entreprise qu’en chacun de nous, est aujourd’hui la voie la plus efficiente… !
… et L-Management approuve !