Tube: Tuyau par où l'air, les fluides et les liquides peuvent avoir une issue.
Le jour prend demain, un autre train,
Tanins et lavis s'écorchent en surface,
Sur l'oreiller monticule,
La nuit laisse tomber ses somnolences,
heures de granit allumées de dentelles,
prisme de pierre, iris dégagé des brumes du réel.
En arrivant en haut du grand escalator, il y eut ce monstre de glace, j'ai dévisagé son squelette, associé intermittent d'un rayon x méticuleux, scrutant lointain le palimpseste de métal.
Longeant rectiligne la densité de la matière jusqu'à la fusion.
Précieuse fusion élémentaire.
Le tube devint l'œil, la suite logique, l'hyper-continuité.
Crocheté à la périphérie, fenêtres accouplées aux particules de verre et de rêveries, sur un ciel automatique arrosé de soleils à califourchon, deux passagers hors du commun improvisèrent liquide le sfumato d'une danse vermiculée, laissant traces et ombres en héritage lacustre, sur l'aridité orthodoxe d'un quai, quelques vagues mouvantes enchaînés pour toujours à l'apparente inertie du béton .
Entre deux bancs flottants, dans le ventre creux de l'immobilité deux enfants regardent au loin, ils cherchent les yeux du train dans la fuite du tube, un tumulte rougissant, à l'orée des aiguillages troublera leur attente d'un voile de confusion.
Pendant qu'un léger vent dans la bouche, trois cheminots hébétés partagent l'inutile lueur d'une lanterne, un homme expulse en baryton de son torse coffre fort, les premières vocalises d'un requiem vertical, oscillations dodécaphoniques accordant leurs échos à mes signaux somnicides.
Rivaux sans concurrence des autres télésémies, écrasant le décor d'un marteau thaumaturge, prompt à désarçonner du socle le plus obtus, chaque rivet rationnel, qu'une trop perfide réalité, sous couvert d'une prétendue normalité enferme et asphyxie.
Balder