Match de qualification au stade de France pour l’Euro 2012 organisé conjointement par l’Ukraine et la Pologne. L’équipe de France affronte la Biélorussie. Première rencontre officielle sous les ordres de Laurent Blanc.
Composition des équipes :
France : Lloris / Sagna – Rami – Mexes – Clichy / M’Vila – Diaby – Malouda (cap) – Menez / Hoareau – Remy. Sélectionneur : Laurent Blanc.
Biélorussie : Zhevnov / Yurevich – Martynovich – Omelyanchuck – Shitov / Kulchy – Tigorev – Rodionov – V.Helb / A.Helb (cap) – Kutusov. Sélectionneur : Bernd Stange.
Premier contre-pied de Lolo qui aligne un 4-4-2 un peu démodé. Il faut dire qu’avec la suspension de Gourcuff, la blessure de Nasri et Ribery en heure de colle, il est difficile de trouver un meneur de jeu potable.
Autre surprise, la titularisation du jeune M’Vila au lieu d’A.Diarra pourtant homme fort de Lolo à Bordeaux. Un signe que son bon match face à la Norvège mérite qu’il soit revu dans un match à enjeu.
A force de distribuer des places, la FFF a réussi à remplir le Stade de France. Tu gagnes même le droit d’agiter le beau drapeau tricolore fourré sur ton siège. Et si tu ne siffles pas trop tu peux l’emporter chez toi.
Même Nicolas S a fait le déplacement, c’est dire si cette rencontre est presque « une affaire d’Etat ».
Cela sent la rentrée des classes très studieuse, les joueurs ont bien appris leur leçon et chantent la Marseillaise tous en chœur. Sauf Diaby qui sûrement ne sait pas lire (NDLR ou pas chanter, il a été recalé à la Tare Academy).
Début du match sifflé par l’arbitre écossais William Collum dans une belle ambiance. L’EDF prend de suite la possession du cuir, les Biélorusses restent assez bas et regroupés. Malouda et Menez repiquent trop dans l’axe, le jeu tricolore devient trop vite prévisible.
Wenger a bien essayé de rassurer le téléspectateur en affirmant que Bernd Stange est un amoureux du beau jeu, on assiste comme prévu à une attaque défense.
14e : Tigorev prend la première biscotte du match pour un tacle très « écossais » sur M’Vila.
Remy, le joueur français le plus percutant est l’auteur de la première grosse occasion tricolore. Il reprend de la tête un corner de Menez mais cela passe à côté.
Lolo passe en 4-3-3 mais le jeu reste trop axial, les latéraux sont absents des débats offensifs : sur attaque placée difficile de surprendre une défense biélorusse bien en place.
30e : temps fort des bleus avec une succession de corner, Diaby est tout prêt de trouver le cadre.
Nouvelle occasion pour les bleus, ouverture de Menez pour Hoareau. Non ce n’est pas le ralenti, il est aussi vif qu’un éléphant.
32e : coup dur pour l’EDF avec la blessure de Remy. Il n’est pas remplacé par Benzema qui s’est endormi dans sa chambre et loupé le bus, il a tout de même un mot d’excuse de son médecin. C’est Valbuena qui rentre, deuxième coup dur.
45e : alors que la moitié du stade était déjà partie à la buvette, Malouda s’engouffre plein axe et arme une jolie frappe détournée difficilement des deux poings par Zhevnov.
C’est la mi-temps à Saint Denis, l’ambiance dans le stade s’est éteinte en même temps que les intentions des bleus. Une équipe peu inspirée, lente dans les transmissions de balles et qui oublie de passer par les ailes. On peut citer Malouda et M’Vila pour leurs activités. Menez lui semble perdu sur le terrain. Du côté biélorusse, Hleb (NDLR.Pas Michel ) a presque sa licence vétéran mais régale la chique. L’équipe reste bien en place en défendant très bas, c’est solide à défaut d’être brillant.
46e : Menez qui n’a peut être pas envie d’être sifflé à sa sortie arme une frappe terrible repoussé par le gardien. Valbuena récupère le cuir et centre pour Hoarau mais son plat du pied s’envole au-dessus de la cage.
48e : slalom géant de M’Vila après une énième récupération et arme à son tour une frappe que le gardien Zhevnov repousse des deux poings. Kopke sort de son corps.
51e : première grosse occasion des Biélorusses. Hleb le frère de trouve à la limite du hors jeu Kutusov mais son tir ne trouve pas le cadre. Heureusement car la défense tricolore s’était arrêtée de jouer……..
Les tricolores réagissent bien, encore une touche longue, encore une déviation du grand tout mou devant pour Malouda qui a failli laisser sa tête dans les pieds de Yurevich. On se croirait en PL assistant à un magnifique Blackburn – Middlesbrough.
59e : Zhevnov s’ennui sûrement sur sa ligne et décide de partir à la pêche, Hoareau prend le dessus sur la défense mais ne cadre pas sa tête. La mire doit être en révision.
69e : changement côté bleu avec sans surprise la sortie de Menez au profit de l’ancien Messin, Louis Saha.
L’EDF a enfin compris qu’il fallait passer sur les côtés et arroser la surface adverse, sur un ballon cafouillé par Zhevnov, Valbuena tente le lob acrobatique mais le gardien biélorusse met en corner.
73e : remplacement côté biélorusse avec l’entrée de Kislyak à la place de Kutusov.
79e : Louis Saha qui n’est pourtant pas hollandais semble déjà touché. Il est en progrès, d’habitude il déclare forfait avant d’arriver à Clairefontaine. Vraiment poisseux ce ptit Louis. Tout comme Wenger dans ses pronos ce soir. C’est Gameiro qui en profite et honore sa première sélection, enfin un vrai joueur de foot sur le terrain.
84e : Kornilenko remplace Rodionov, si si il était sur le terrain.
85e : coup de tonnerre au SDF, sur un ballon côté droit, les frères Hleb font un taureau avec Clichy (NDLR. On dit qu’ils lui pose un lapin à cause de Clichy La Garenne et derrière le Bois à cause de….). Petit Hleb slalome tranquillement dans la surface française et offre un caviar à Kislyak qui fusille un Lloris impuissant. On appel cela un coaching gagnant.
88e : sortie de petit Hleb auteur d’un bon match, remplacé par Putilo.
94e : énième corner pour les bleus, dernière chance de sauver les meubles. Gameiro frappe en demi volée mais son tir n’est pas cadré, quand cela ne veut pas.
Laurent Blanc débute de la plus mauvaise façon les éliminatoires de l’Euro 2012 avec une défaite à domicile face un adverse de faible niveau, sa deuxième en deux matchs en tant que sélectionneur. C’est la quatrième défaite d’affilée pour l’EDF, ce qui n’était plus arrivée depuis 1937. C’est une sacré douche froide pour ceux qui pensaient qu’un nouvel sélectionneur aurait suffit pour transformer de bons joueurs de clubs en bons joueurs de niveau international. Une équipe sans idées, techniquement faible, des latéraux timides offensivement, un groupe manquant de caractère pour forcer son destin. Laurent Blanc pouvait se douter que le chantier EDF serait compliqué, il en a maintenant la preuve.
Les bleus devront aller chercher l’exploit en Bosnie pour ne pas compromettre au bout de deux journées leurs chances de qualifications. Dire que mardi il y aura en face Dzeko, Pjanic, Misimovic, Ibisevic……….