C’est sans conteste l’homme de l’été. Même Estrosi doit se faire une raison, sur cinq longues semaines estivales, Brice Hortefeux demeure le meilleur des Sarko-Boys, celui qui a été capable, comme le lui avait demandé son chef, d’occuper sans avoir besoin de le demander les médias presque chaque jour. C’est par une interview au Monde du dimanche 22 août que l’Auvergnat a atteint l’apothéose en s’en prenant à « La gauche milliardaire » (Sic!) histoire d’enfiler à bon compte un costume de fils du peuple ce qui après tout n’est pas un mince exploit pour un fils de banquier né à Neuilly.
Ayant tout obtenu de son ami Sarkozy, sauf son diplôme de Sciences Po, Hortefeux a donc joué cet été le seul rôle qui puisse lui convenir. Celui de porte flingue, de voix de son maître, de lieutenant comme on aime tant le lire dans les colonnes du Figaro. Successivement Directeur de Cabinet du Maire de Neuilly, Administrateur territorial en poste à la Mairie de Neuilly, Chef de cabinet du Maire de Neuilly devenu ministre du budget, Brice Hortefeux est nommé préfet en 1995 enfilant par la suite des missions tant pour le compte du gouvernement que pour le président du sénat. Ministre dévoué des uns mais surtout de l’autre, Hortefeux est un bon spécialiste des astuces et blagues très limites au point que, suite à celle proférée l’an passé lors de l’université UMP, il se trouve un tribunal, celui de Paris, pour condamner l’intouchable pour injures à caractère raciste mais l’intéressé a, par la suite, fait appel.
En vérité, sans son pote, le protégé du président ne serait probablement grand-chose. Spécialiste du coup de menton et des propos honteux sur commande, Hortefeux n’est rien en dehors de sa base de Neuilly et d’homme de Sarko. Ayant beau présenter aux…