A l'occasion du centenaire du musée, une rétrospective est consacrée à l'artiste
Damien Hirst, avec une soixantaine de ses œuvres ainsi que quelques nouvelles sculptures qui couvrent une quinzaine d'années de sa carrière. Connu pour son fameux
"Veau d'or" enfermé dans un aquarium rempli de formol, l'artiste a déclaré à l'occasion de cette manifestation
"qu'il n'a jamais été aussi facile de faire de l'art" et l'on n'en doute pas !
Accueillis par une minuscule colombe blanche
"After the Flood" suspendue comme par magie, nous débouchons sur le fameux squale
"Immortal 1997-2005" (ci-dessus) entouré par quelques vitrines dont deux Stills avec des instruments dont on devine aisément l'usage et qui font un peu froid dans le dos. Au palier du premier étage, un cabinet de curiosité moderne, en acier inoxydable de 9 mètres de long, renferme une superbe collection de papillons, de scarabés et d'insectes (il y en aurait 3.502 !) qui nous fait face
"The Forgiveness". Dans les deux grandes salles et mezzanine à cette étage d'autres séries de tableaux avec des papillons qui s'insèrent tellement bien dans le musée que dans un premier temps on ne les remarque pas vraiment. J'oubliais un petit soupoudrage de toile sur les vanités, ici
"Beautiful Vertummus Stream of Consciousness Painting" (ci-contre) et quelques sculptures devant le musée, la terrasse et le Musoir de la Digue du Port de Fontvieille (et même sur la terrasse on ne parvient quasiment pas à "voler" une photographie, gardien de sécurité oblige).
Comme vous avez peut être pu le comprendre, j'ai été un peu déçue par cette exposition (1) (2). Indéniablement on sent que l'artiste est "fasciné par le Musée, son ambiance, son architecture et la diversité de ses collections", et ses œuvres se fondent parfaitement dans cette ambiance, mais justement peut être de trop. On ne ressent pas d'émotion particulière devant les deux requins alors que quelques mètres plus bas l'émotion est là, palpable, derrière les vitres des aquariums. Finalement l'univers de Damien Hirst met à la portée de tous les sempiternels bocaux de formol ou les cartons de rangement que l'on peut voir au Muséum National d'Histoire Naturelle même si parfois quelques œuvres se rapprochent plus de l'environnement médical ou sont plus difficilement supportables par le public (comme le mouton coupé en deux dont on voit les entrailles), so wait ...
(1) Un diaporama de l'exposition et l'exposition "Cornucopia" au British Museum en 2008
(2) Une vidéo sur l'exposition