Le feu s'est déclaré sur la plate-forme de production Vermilion 380 (située à 130 km au sud de Vermilion Bay, en Louisiane) de la compagnie américaine Mariner Energy.
Malgré le fait que la firme ait annoncé l'absence de fuite d'hydrocarbures, une nappe de pétrole d' 1,5 kilomètre de long et de 3 mètres de large a cependant bien été signalée par des gardes-côtes américains peu après l'explosion.
Pour l'instant, les causes et les conséquences de cette explosion demeurent imprécises. Toute la journée d'hier, le gouvernement américain et Mariner Energy ont diffusé des informations contradictoires.
Cet accident survient plus de six mois après l'explosion puis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, gérée par la compagnie BP, qui avait causé la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, toujours dans le golfe du Mexique.
La Maison-Blanche est en alerte : "Nous allons continuer à réunir des informations au fur et à mesure, nous avons évidemment des moyens prêts à être déployés si nous sommes informés d'une pollution des eaux", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.
Ce nouvel incident relance la polémique des forages en mer.
"Combien de fois allons-nous encore jouer avec des vies humaines, des économies et des écosystèmes?", a réagi John Hocevar, directeur de campagne de Greenpeace Oceans aux Etats-Unis, estimant qu'"il est temps d'apprendre de nos erreurs et de renoncer au pétrole".
L'American Petroleum Institute rapporte qu'environ 3400 plateformes sont en activité dans le golfe du Mexique. Depuis 2006, le gouvernement américain y a répertorié plus de 500 incendies, selon le New York Times.