Le manège des buttes Chaumont
C'était souvent le but,
lorsque j'étais petit,
le grand Parc de la Butte
dans un coin de Paris.
On habitait tout près,
c'était pendant la guerre.
Quand j'étais enfin prêt,
j'allais avec ma mère.
On contournait le lac,
en suivant le chemin
tout près flottaient les barques,
on passait sur le train.
On montait l'escalier ,
il était comme en bois
ça faisait des paliers,
j'y entendais des voix.
Elles étaient très étranges,
avec leurs bottes noires
encore elles me dérangent,
j'en ai eu des cauchemars.
C'était souvent le but,
lorsque j'étais petit,
le grand Parc de la butte
dans un coin de Paris.
On habitait tout près,
c'était pendant la guerre.
Quand j'étais enfin prêt,
j'allais avec ma mère.
Le rocher semblait grand,
j'y voyais une montagne,
son belvédère tout blanc,
fallait qu'on s'en éloigne;
Pourtant j'entendais rien,
on allait au manège,
je n'y étais pas bien,
j'y tournais dans un piège.
Il fallait attraper
des anneaux de rideau
j'avais peur de tomber,
il pendaient bien trop haut.
C'était souvent le but,
lorsque j'étais petit
le grand Parc de la Butte,
dans un coin de Paris.
On habitait tout près,
c'était pendant la guerre.
Quand j'étais enfin prêt;
j'allais avec ma mère.
J'y retourne quelques fois,
j'y revois mon enfance,
c'est pareil qu'autrefois,
mais n'a plus le même sens
J'ai plusieurs souvenirs,
qui en moi se bousculent
et puis tous ces délices
quand les chevaux basculent
Ce manège magnifique
a gardé son secret,
un jouet romantique,
un pan de mon passé.
C'était souvent le but,
lorsque j'étais petit,
le grand Parc de la Butte,
dans un coin de Paris.
Il reste mon jardin,
dans le fond de mon âme,
j'ai pris dans cet écrin
ce tout qui me désarme.
Marc loy