Il revient ! C’est le grand come back de Petitgrognon, encore plus énervé que jamais ! Il a dû passer de sales vacances…
D’abord, croyant bien faire, il la laisse entrer la première dans le resto.
Ensuite, il s’assoit sur la banquette, sans lui proposer la meilleure place, face à la salle. Au moment de passer commande, il suggère de prendre le menu du jour, pour tous les deux, prétextant qu’il connaît bien le patron. Quand le vin arrive, c’est forcément lui qui le goûte… faut se méfier du palais des dames ! Il déplie complètement sa serviette, c’est tout juste s’il ne la secoue pas de côté, pour ensuite se la nouer autour du cou.
Les entrées ne sont pas encore servies qu’il ne reste plus de pain dans la corbeille, vu qu’il fallait bien calmer sa faim. Heureusement que le serveur en rapporte pour lui permettre de saucer son assiette. Il commence à attaquer son plat alors qu’elle n’a pas terminé sa phrase : faudrait pas qu’ça r’froidisse. Le vin, pour sûr, il a de la cuisse. Il n’attend même pas d’avaler sa bouchée pour en ingurgiter une bonne lampée.
Le dessert crémeux est vraiment trop bon pour en laisser, sans racler minutieusement l’assiette avec sa cuillère… et pourquoi pas le doigt ? Pour l’addition, on partage comme convenu. Encore faut-il savoir compter… Et le pourboire ? C’est vraiment dommage, mais il a mis toute sa monnaie dans le parcmètre. Bon, elle lui pardonne, du moment qu’il lui tient la porte pour ressortir…
Signé : Petitgrognon.
(c) photo Academic. A la Mie. Toulouse-Lautrec.