Adrien Rapp est un surfeur réunionnais qui ne truste peut-être pas les devants de la scène mais que tout le monde connaît. Surfeur aérien qui fracasse les lèvres de Saint Leu depuis des lustres, Adrien a fait le choix de rester sur son île natale... du moins, jusqu'à aujourd'hui où il a décidé de poser ses valises en métropole, troquant sa board et sa wax contre une trousse et un ordi portable.
Une petite présentation ?
Adrien Rapp. 29 ans. Originaire de l'île de la Réunion.
Qu'est-ce que tu fais en métropole ?
J'ai décidé de venir finir mes études en métropole : un Master de Management des sports de glisse. Je pense qu'il faut un bon complément d'étude pour bien réussir. Je viens de passer 29 ans à la Réunion, il est désormais temps pour moi de bouger un peu et le Sud-Ouest est le meilleur compromis. D'ailleurs, je compte bien en profiter pour scorer les vagues du coin !
Tes derniers trips ?
Je suis allé en Colombie. C'était assez flippant mais mais également très dépaysant. On est vraiment loin du reste du monde à tous les niveaux. Un séjour vraiment Roots où tout est rudimentaire... on avait un générateur qui nous donnait 3 heures d'électricité par jour mais ça valait vraiment le coup.
Je suis également parti en Inde pour aider une école de surf déjà en place. Il n'y avait pas de matériel, pas de professeurs... L'association avait acheté beaucoup de matériel et ça a permis de lancer l'école et peut-être aussi de créer une bonne image du surf.
Justement, quel est l'objectif de ton association Ho Pu Pu ?
Ho Pu Pu qui veut dire la motivation en hawaiien... la motivation pour faire évoluer les choses dans le surf, ne serait-ce que sur son accès. Dans certains pays, il est impossible d'apprendre à surfer. Je pense que pour les jeunes, le surf doit être un moyen de se changer les idées, et de se donner des repères dans la vie. C'est un bon leitmotiv de ce dire qu'on peut changer la vie de ces jeunes !
Plutôt free surf ou compèt' ?
J'ai fait beaucoup de compétitions. En faisant du surf à la Réunion, dans l'eau chaude, avec de telles vagues, c'est plus facile que de s'entrainer en hiver. J'ai de bons sponsors, Oxbow et UWL, et désormais je m'oriente plus vers le free-surf... même si dans mes projets professionnels je serai amener à côtoyer le milieu de la compétition. C'est donc un plaisir d'évoluer en free-surf, surtout quand on à déjà gouté aux joies de la compétition !
Les DOM-TOM : viviers de talents ?
Je pense que c'est déjà plus facile de surfer là bas. Techniquement les vagues sont parfois plus complexes à rider, mais il y a de tout et pendant toute l'année. On peut surfer n'importe quand, l'eau n'est jamais trop froide et il y a tellement de spots et de conditions différentes. D'une certaine manière c'est un terrain d'entrainement plus grand.
D'autres coup d'oeil sur http://www.surfsession.com