Les hommes préfèrent tourner en rond et se persuader qu’ils connaissent le chemin plutôt que d’arrêter un instant leur voiture pour demander conseil auprès des passants : c’est la conclusion d’une étude effectuée par la compagnie d’assurance britannique Sheila’s Wheel. Les raisons avancées pour expliquer l’entêtement des hommes au volant n’ont en elles-mêmes rien de très intéressant, mais flatteront sans doute l’égo de la gent féminine. Rappelons que Sheila’s Wheel est un assureur réservé aux femmes, réputées plus prudentes sur la route.
Et cet assureur « women only » explique que 35% des hommes rechignent à demander leur chemin, préférant errer sur 440 kilomètres en moyenne chaque année. 41% n’hésitent pas à prétendre qu’ils connaissent le chemin – contre 26% pour les femmes -, même s’ils sont complètement perdus. Il est évidemment permis de penser que les automobilistes français ne se distinguent guère de leurs voisins d’Outre-Manche.…
Mais le plus agaçant dans l’article de caradisiac.com, qui évoque cette étude, c’est la conclusion. Les hommes, non contents de jeter par les fenêtres 2600 euros chaque année, contribueraient à polluer la planète en renvoyant dans l’atmosphère plus de gaz à effet de serre que ne le ferait une automobiliste. Si l’argument pécunier est recevable (l’automobiliste ayant intérêt à s’arrêter pour demander son chemin à quelqu’un plutôt que de tourner en rond pendant des heures), l’argument « écolo » est ici, comme souvent, franchement ridicule.
Que viennent donc faire ces préoccupations écologiques ? Les gens sont assez grands pour savoir s’ils préfèrent perdre du temps et de l’argent ou avoir l’humilité de demander leur chemin : l’intérêt est une motivation suffisante. Pourquoi nous ennuyer avec des histoires de pollution et de planète en danger ?