Les radicaux de gauche ont le blues. Il vont d'ailleurs en parler entre eux du 3 au 5 septembre à Seignosse, où ils tiendront leur université d'été.
Il est vrai qu'on est loin de l'époque où Léon Gambetta, devenu le leader des radicaux, proclamait la naissance de la IIIe République à Versailles et permettait la naissance à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, la création de l'impôt sur le revenu et la gratuité de l'enseignement secondaire.
Et hormis, Robert Fabre, rendu célèbre, un temps pour avoir signé avec François Mitterrand et Georges Marchais le programme d'Union de la Gauche.
Ou du 12 juin 1994, date à laquelle : La liste Énergie Radicale conduite par Bernard Tapie obtienait 12,03 % et 13 élus aux élections européennes
On est encore à se demander, régulièrement, si les radicaux de gauche existent encore ?
Alors, comment trouver sa place sur une scène politique qui s'oriente de plus en plus vers le modèle anglo saxon, comme en Grande Bretagne : Travaillistes contre Conservateur ou aux USA : Démocrates contre Républicains ?
Si à Seignosse, militants et élus du PRG : " débattront des thèmes d'actualité de la rentrée ... / ... la stratégie politique du PRG constituera le temps fort de ces universités d'été. Une occasion de faire le point sur les relations avec les autres partenaires de la gauche, notamment avec le PS .. / ... " - Source La Dépêche
Le débat risque d'être houleux puisque " .... / ... Dans le cas où le parti renoncerait aux primaires à gauche pour désigner son candidat, Jean-Michel Baylet (président du PRG) verrait bien : Bernard Tapie.
Ce qui a fait dire à Eddie Aït le président du groupe PRG au conseil régional d'Ile-de-France : " Bernard Tapie n'a toujours pas renoncé à son amitié malsaine avec Nicolas Sarkozy"(...) "rien ne serait pire qu'une candidature Tapie sans un préalable, celui de la clarification de son ancrage à gauche".
Mais, Jean-Michel Baylet n'y va pas par quatre chemins : " Si nous n'avons pas d'accord avec le PS pour les primaires, nous aurons un candidat à la présidence de la République. Et dans ce cas de figure, Bernard Tapie n'est pas le moins fameux ... / ... " - Sources Le Post - AFP/Google et et Planète radicale
Le Président du PRG oublie simplement d'expliquer qu'au lendemain de la victoire de Nicolas Sarkozy, il l'a rencontré pour évoquer : " l'ouverture de discussions avec le Parti Radical Valoisien de Jean-Louis Borloo pour tenter une réunification de ces deux partis divisés depuis 1972 " Et qui dit Jean-Louis Borloo, dit ... Bernard Tapie !
Et en fait, Baylet : " souhaiterait une fusion des deux partis pour créer un mouvement de centre droit " Ce qui est expliqué par la Fédération des Radicaux de Gauche de la Somme, qui au passage, nous explique : Comment distinguer un Radical de Gauche d'un Radical de centre droit ?
" ... / ... La principale différence se situe dans la recherche d'alliance : certains penchent à droite, d'autres à gauche. C'est le problème du centre : le centre pur ne présente rien, il a toujours eu un centre droit ou un centre gauche. Baylet souhaite donc une fusion des deux partis pour créer un mouvement de centre-droit, quitte à ce que les derniers républicains de gauche PRG passent au Parti Socialiste ... / ... "
Cette tambouille politique n'empêche pas Jean-Michel Baylet, de jouer, lorsque c'est nécessaire, la carte du chantage au Parti Socialiste !
En effet, la gauche peut obtenir, pour la première fois de son histoire, la majorité au Sénat et de ce fait, en obtenir la présidence. Néanmoins, le vote sera serré et les partis de gauche devont pouvoir compter sur toutes leurs voix, dont les 17 des Radicaux
Au Sénat, les Radicaux sont regroupé sous l'étiquette "Rassemblement démocratique et social européen (RDSE)", sous laquelle on trouve des Radicaux de Gauche, mais aussi : Aymeri de Montesquiou qui est Radical Valoisien, ainsi que Jean-Pierre Chevennement ou Michel Charasse. Qui ne sont pas membres du PRG.
Alors : " Quelle sera la stratégie du PRG vis-à-vis du Sénat et de sa présidence ? " C'est la question que Le Parisien à posé à Jean-Michel Baylet le 2 septembre
Jean-Michel Baylet : "Nous allons voir ! "
Le Parisien : " Il n’est donc pas acquis que les voix des sénateurs PRG se reportent vers un candidat PS pour la présidence du Sénat ? "
JMB : " Non, on peut même imaginer l’inverse. Puisqu’il apparaît probable que nos votes ferons la bascule, pourquoi est-ce que ce ne serait pas un radical de gauche qui serait président du Sénat ? Il y en a eu beaucoup dans l’histoire de la République". - Source Planète radicale
Devant de telles convictions, nous ne pouvons que nous incliner ! Et plaindre le Parti Socialiste, pour les prochaines négociations, avec un parti dont le coeur balance de façon permanente à " la recherche d'alliance "...