euterpe 2010/2011 : le retour des dinosaures

Cléopâtre, Mozart l’opéra rock, Johnny Hallyday, Holiday on Ice ont fait les beaux jours de la saison passée d’Euterpe. La trêve estivale achevée, les regards sont déjà tournés vers le 28 septembre, première date de la prochaine saison du programmateur. Autant dire que cela commence fort avec Roger Hodgson, ancien chanteur de Supertramp et inoubliable interprète de «Dreamer». Il sera suivi de près par Elton John, prêt à enchaîner les tubes, servi par Ray Cooper. Aucun disque sorti récemment mais une osmose entre les deux musiciens à découvrir le 1er octobre. Un concert assurément exceptionnel puisque le facétieux britannique à qui l’on doit la balade «Your song» n’a pas foulé les terres bordelaises depuis 28 ans. Autre retour celui de Deep Purple, dont c’est la seconde venue dans la capitale girondine. Toujours côté mastodontes, Eddy Mitchell se produira à guichets fermés le 25 novembre et reviendra en avril à la Patinoire dans le cadre de sa tournée d’adieu. Le théâtre Fémina tire également son épingle du jeu en accueillant l’Américaine Katie Melua ou le duo versaillais Air, ambassadeur de la «French Touch» qui viendra présenter son album «Love 2». Florent Pagny, Zazie et Raphael ont également plébiscité la salle pour jouer dans une configuration intimiste.
Scorpions au printemps
Il sera aussi question d’humour sur les planches avec l’enfant terrible des politiques : Stéphane Guillon. Preuve que la polémique peut générer l’engouement scénique. «Curiosité et protestation sont les deux réactions que l’on remarque. La déconnade n’est aujourd’hui plus autorisée», s’insurge Michel Goudard, gérant d’Euterpe Promotions. Bonne tranche de rigolade en prévision avec le passage de Florence Foresti à la Patinoire en janvier, histoire de bien redémarrer l’année. D’autres artistes compléteront progressivement le programme de saison. On souffle déjà les noms de Scorpions, le transformiste Arturo Brachetti ou Dany Boon pour le printemps.
Disparition des opérettes
Les férus d’Offenbach ou Strauss auront du mal à digérer la nouvelle. De fait, aucune opérette, ne figure à cette 34ème saison. Un choix assumé par Michel Goudard, également directeur du Fémina. «Cela nous coûte trop cher. En tant que structure privée, le Fémina ne peut pas lutter contre des lieux privés comme le Casino ou le Pin Galant. Sans compter que le répertoire ne se renouvelle pas. Il valait donc mieux arrêter» • 
Carine Caussieu
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