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Rien n'aura lieu que le lieu

Publié le 03 septembre 2010 par Jeanjacques

LA THEORIE

En physique, une particule virtuelle est une particule dont les effets ne sont pas repérables, ni directement, ni indirectement mais dont l'existence est liée à l'explication de certains mécanismes fonctionnels. Elle est le résultat d'une démarche déductive imaginaire pour combler un manque théorique.. Même si elle reste imaginaire son existence est parfaitement définie au sein d'une pseudo-réalité virtuelle. C'est, jusqu'à présent le cas du boson de Higgs.

Considérons le vide et un intervalle de temps t extrêmement court. Dans ce cas, l'incertitude sur l'énergie sera : delta E >ou= h/t

Si cette incertitude est suffisante, l'énergie peut être suffisante pour correspondre à une particule selon la relation E = mc2. Il est donc possible que pendant un instant très bref on ait l'existence d'une particule. Cette particule apparaît "de rien", existe un bref instant, et disparaît presque aussi tôt.

C'est ce que l'on appelle les fluctuations du vide. Le vide serait remplit de particules virtuelles apparaissant et disparaissant en permanence. Elles seraient d'autant plus nombreuses que leur existence est courte.

Ces étranges fluctuations du vide pourraient sembler être une vue de l'esprit. Une spéculation sur la relativité et le principe d'incertitude. D'autant que nous avons parlé de "particules non observées". Mais ce n'est pas le cas. Même sans les observer leur effet peut être mesurable. C'est le cas de l'effet Casimir.

Les calculs montrent que l'énergie du vide, résultant de ces fluctuations, est a priori infinie. Ce qui est logique puisqu'en prenant des durées arbitrairement courtes on a des énergies arbitrairement élevées. Par contre, la différence d'énergie entre deux situations données, par exemple selon la distance entre deux plaques conductrices comme dans l'effet Casimir, est finie et peut être calculée. Et le résultat est conforme aux observations.

COMMENTAIRES

Il n’est pas dans notre propos de remettre en cause les immenses acquits expérimentaux qui ont modifié en profondeur notre société puisque les conquêtes de la physique ont débouché sur nombre de réalisations et d’objets techniques d’un usage quasi quotidien. Il serait plutôt d’analyser le contenu du discours théorique qui sous-tend ces expériences et qui est pour le moins très surprenant. L’efficacité scientifique semble en effet avoir pris le pas sur la logique de la raison et nous contraint à accepter l’inadmissible au prétexte que « cela marche » et  que faute de grives nous devons nous contenter de merles.

Ainsi : « Le vide serait remplit de particules virtuelles apparaissant et disparaissant en permanence » et : « Cette particule apparaît "de rien", existe un bref instant, et disparaît presque aussi tôt. »

Le vide qui est vide est donc le lieu du Rien, lequel contient pourtant des particules virtuelles dont la caractéristique est d’être sans réalité et consécutivement, il apparaît logique que du lieu du rien apparaissent des objets qui n’en sont pas, que le néant produise du néant, qu’il dédouble et redouble en quelque sorte le processus de néantisation consistant à produire du rien qui cependant existe. Ce vide est pourtant le lieu où " Est ", "se trouve" " existe " ( nous n’avons pas de terme pour exprimer cette présence-absence) une énergie dont nous constatons avec effroi qu’elle est infinie. Le lieu du Rien est dans le même temps le lieu du Tout-énergie, le vide serait équivalent à l’énergie, l’espace « contiendrait » cette énergie infinie : découverte fabuleuse en ces temps de pénurie.

Oui mais, une énergie n’est pas un fluide mythique abstrait, une substance évanescente et subtile, une âme sans corps qui pourrait être contenu « en elle-même » dans un boite fermée ou ici même dans la totalité de l’espace. Une énergie est un concept de l’esprit qui ne prend réalité et n’existe vraiment que dans le mouvement et qui ne peut se saisir autrement « qu’en mouvement ».

Dés lors, si le vide « contient » de l’énergie, il dispose en conséquence de la possibilité d’engendrer du mouvement et cela infiniment…Sauf que le vide reste désespérément vide et que du Rien on n’en peut rien extraire. Situation paradoxale qui rapprocherait le scientifique du poète, de la poésie de Mallarmé : « rien n’aura lieu que le lieu », ce qui ne signifie pas que «  rien n’a eu lieu ».


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