Posté par lediazec le 3 septembre 2010
Y a des jours où on s'enfoncerait le doigt dans le cul pour se demander si on est bien réveillés. Après un mois d'immondes campagnes sur la sécurité – y compris les jeunes pop de l'UMP en ont plein les godillots – voilà que les chiffres du chômage tombent avec un infime léger moins mal.
Comme le gouvernement ne gouverne que des bestiaux – c'est ainsi que la classe politique considère les citoyens – on sabre le champagne en Sarkozie et prenant d'assaut l'antenne on crache sur la bonnette une joie bruyante.
Ils sont tellement cernés, tellement pris dans la nase des sales affaires et des non moins sales combines, qu'un nuage moins dense dans le ciel noir de leur médiocrité les font rêver à des étés indiens. Qui est qui dans l'ambiance pourrie du moment ? Le citoyen en attente de promesses qui ne se réalisent pas, ou les gouvernants qui pensent avoir partie gagnée ?… On a les réconforts qu'on peut !
Ce triomphalisme de façade ne trompe personne ! A peine annoncée la nouvelle de cette “très faible” amélioration chômagesque, que la cohorte gouvernementale s'est fait dessus sans égard des bienséances. Portant l'obscénité jusqu'à l'état ultime de désinhibition, le porte-parole du parti présidentiel se lâche sur le perron : “La politique de l'emploi porte ses fruits.”
Demandez aux gens du pays. A tous ceux qui sont aux prises avec le quotidien, qui arpentent le dur, serrant les dents, à quoi ressemble votre optimisme ! Vous aurez peut-être envie de vous lâcher, mais pas de la même manière !