Rentrée des classes

Ce n’est pas un jour comme les autres, même si mes enfants ont largement passé l’âge de s’y coller. Comme le jour du baccalauréat, cela envahit les médias, et on a droit aux même images de bambins en pleurs à la porte de l’école ou de lycéennes exultant ou pleurant à l’affichage des résultats.

C’est pour moi un jour de mélancolie, me souvenant des sentiments mitigés qui étaient les miens ces jours là: un peu navré de la fin des vacances, mais content de retrouver les copains, d’entamer une année nouvelle avec son cortège d’incertitudes, content aussi de grandir et d’arriver avec des choses à raconter aux autres.

Plus tard, enseignant, ce n’était plus que le retour au boulot, avec sa dose d’idéalisme qui retrécissait chaque année et qui fait qu’après quinze ans, j’ai quitté cette fonction pour d’autres, à variétés plus grandes.

C’était aussi l’époque de la rentrée de nos enfants, avec les longs et méticuleux préparatifs que nécessitait l’évènement, le choix des cartables et fournitures, qui étaient souvent l’occasion d’âpres négociations…, et, quelques années après, l’inquiétude dans l’attente des résultats du baccalauréat.

Cette année, c’est aussi la dernière rentrée scolaire de mon épouse, dernière étape avant de nous retrouver en couple de vieux retraités ordinaires, situation que j’appréhende je ne sais pourquoi…

Cette année encore, je plains les 16 000 enseignants qui se retrouveront face aux élèves sans y avoir été vraiment préparés (Le Monde). Je plains aussi leurs élèves par la même occasion.

- “Profits et chômage, la France à deux vitesses”. Le Monde.

- “Une seule voix et un seul visage : ceux de la colère”. Le Monde. ****