Barack Obama travaille depuis son investiture à ces retrouvailles. Il s'est dit "encouragé" par l'attitude des deux dirigeants palestinien et israelien à Washington. Sous les auspices de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le premier ministre d'Israël et le président de l'Autorité palestinienne ont discuté et devraient se retrouver à Charm el Cheikh. Preuve de la fermeté de l'engagement américain dans ce processus, George Mitchell et Hillary Clinton y participeront tous les deux.
Une méthode a émergé. Commencer à travailler à un accord-cadre en vue d'un statut permanent. L'objectif d'un accord-cadre sera d'établir les compromis nécessaires qui leur permettront de donner corps et de faire aboutir un traité global qui mettra fin au conflit et établira une paix durable pour Israël et les Palestiniens. Le but est de résoudre tous les sujets principaux de désaccord d'ici à un an.
Première question : celle des frontières. M. Netanyahu a souligné qu'il y aurait "des concessions douloureuses des deux côtés". "Reconnaissez Israël comme l'Etat-nation du peuple juif", a-t-il demandé à Mahmoud Abbas. "Cessez complètement la colonisation et l'embargo à Gaza", lui a répondu ce dernier.
Les deux hommes se sont affichés solidaires face aux attaques perpétrées ces derniers jours en Cisjordanie par le Hamas islamiste compté parmi "les ennemis de la paix". Les Palestiniens veulent fonder leur Etat sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question du statut de Jérusalem, ville dont Israël a annexé la partie orientale et que l'Etat hébreu défend comme sa capitale indivisible.
L'autre question importante sera celle des réfugiés ou du partage de l'eau. Et le fragile espoir rencontrera un premier obstacle de taille dès le 26 septembre. M. Netanyahu a en effet dit ne pas vouloir proroger le moratoire partiel sur les implantations juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Mais d'après M. Chaath, Mahmoud Abbas a signifié jeudi au dirigeant israélien que "sans arrêt de la colonisation, nous ne pourrons pas continuer dans les négociations".
Un chemin difficile, oui, assurément. Mais l'espoir semble pouvoir renaître.
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