L'exposition commence par les origines, à l'image de l'affiche qui est la représentation d'une stèle funéraire antropomorphe du IVe millénaire avt JC. Dès la haute antiquité l'Arabie est un lieu de passage des routes reliant les rives de l’océan Indien ou les pays de la corne de l’Afrique à l’Egypte, à la Mésopotamie et au monde méditerranéen. On découvre ainsi une stèle gravée au nom de Nabonide, un souverain Babylonien, des statues royales en grès rouge du sanctuaire de Kuraybah d'influence ptolémaïques et réalisées probablement par des artistes venus d'Egypte. Quand, en 106 de notre ère, l'empereur romain Trajan annexe le royaume Nanatéen c'est l'influence de la culture Gréco-romaine qui se manifeste dans les arts à l'image des statuettes en bronze d'Harpocrate, Artémis et Isis qui sont exposées.
On passe ensuite à l'évocation des caravanes transportant l'encens, produit dans le sud de la péninsule arabique, vers les marchés de la Mésopotamie et les côtes du Levant. Les oasis d'Arabie profitant de ce flux, deviennent des villes étapes, capitales de royaumes prospères.
Vers l'an 570 de notre ère naît Mahomet qui est d'abord un marchand et un conducteur de cavannes. Attiré par la solitude il aime aller prier dans les cavernes du mont Ira. C'est là qu'il entend l'ange Gabriel lui dicter un message sur l'omnipotence et l'unicité de Dieu et lui demande de prêcher auprès de ses concitoyens. Persécutés Mahomet et ses premiers disciples fuient La Mecque en 622, cette émigration ou "Hégire" est considérée comme le point de départ du calendrier musulman. Mahomet ne fut pas seulement un chef religieux, mais aussi un homme d'Etat. En 630 il s'empare de La Mecque et brise les idoles, mais il amnistie ses anciens adversaires et unifie l'Arabie. C'est après sa mort, en 632, que commence la conquête Arabe.
La seconde partie de l'exposition évoque donc l'Arabie, berceau de l'Islam. On découvre la calligraphie de toute une série de pierres tombales de La Mecque qui illustrent l’évolution de l’écriture et du décor entre le Xe et le XVIe siècle, tout en constituant un témoignage précieux sur la société mekkoise de l’époque. Quand l'Arabie devient une province ottomane les sultans ont à coeur d'embellir les lieux saints, ainsi une monumentale porte de la Ka’ba est elle décorée d'un placage d'argent martelé sur bois en 1635. Le parcours se termine par la création de l'actuel royaume d'Arabie en 1932 par le prince Al Saoud.
A noter que l'exposition est agrémentée de paysages photographiés, dommage que ces panneaux soient en noir et blanc ce qui leur donnent un côté "vieillot".
Exposition "Routes d'Arabie - Archéologie et histoire du royaume d'Arabie saoudite" jusqu'au 27 septembre - Hall Napoléon , sous la Pyramide.