Fal ya felfèl
ya fateh laqfèl
jib lakhbar aâla flène min ay mkane
aâla rabâa arkane!
-Ô augure qui dit l'augure, ô ouvreur de serreures,
Apporte les nouvelles d'un tel
De n'importe quel lieu
des quatre coins!
Fal ya falfèl
Ya almtarttaq sabâa qfèl
aâttina al fal
man âan wlad lahlal!
-Augure,...
Toi qui peux faire sauter sept cadenas,
Donne-nous un présage,
Qui nous vienne des "gens de bien"
"Le jeu de la Bouqala ne relève ni de la magie ni de la divination!
Jouer à la bouqala, c'est célébrer le Fal.
En arabe le mot fal donne à la fois le sens de présage et d'augure.
La notion de fal est toujours d'une grande résonance dans la sensibilité des Arabes et tout particulièrement des musulmans. Le fal est le signe ou le résultat heureux d'une chose considérée:
C'est toujours le bon présage, et le bon augure.
Avant l'Islam, l'oiseau, at-taïr, était un moyen fortuit ou non du tirer des présages. Il jouait un grand rôle dans la définition du présage et de son résultat.
Un vol d'oiseau, la nature de l'oiseau, déterminaient la conduite de l'homme avant l'avènement de l'Islam.
C'était ce qu'on appelait at-tiaratou.
A son avènement , l'Islam condamna at-tiara, et lui préféra le fal au sens où nous l'avons défini.
Jouer à la Bouqala n'est rien d'autre que d'en tirer fâl. Tous les textes de la Bouqala incitent à l'espérance d'un avenir heureux:
Retrouvailles, réussites, richesses, amour, levée d'obstacles, pèlerinage, amitié, etc...
A aucun moment, explicitement ou implicitement, il y a exorcisme. On ne s'adresse ni au diable, ni aux Génies.
Aussi, est-il regrettable que des personnes aient tenté de démontrer le contraire.
"Lou kan ass'oud yanghrass bel 'oud
naghrass 100 'oud wa 'oud fi ttiya wahdi
lakin as'oud fi yaddèk ya ma'boud"
-Si les destinées se plantaient par boutures,
A moi seul, j'en planterais des cents et des cents dans un champ.
Mais les destinées sont en ton pouvoir, ô mon Dieu."
Le jeu de la Bouqala est un exercice d'intelligence où chaque participant fait appel à sa mémoire( pour reconstituer le texte du poème), à son imagination et à sa fantaisie pour créer un texte), à sa voix (pour moduler les vers), etc...
A la fin du jeu, tout le monde a gagné. On se sépare avec le sourire en se promettant 'organiser bientôt une autre représentation, parce que chacun est convaincu de l'aboutissement heureux de son fal.
dans ce fal , chacun espère son avenir..."
Le jeu de la Buqala:
Kaddour M'hamsadji.
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