Rome. Découverte. Première fois. Ville colorée. Immeuble décor. Bleu du ciel. Calme. Douceur. Pavés noir des rues. Labyrinthe de fontaines. Pin parasol au coeur de la ville. Jardins tendres de la Villa Borghese. Lacis de ruelles. Se perdre. Ruines surgissantes dans le présent. Fresques. Tableaux. Sculptures. Eglises. Basiliques. Saturées de couleurs.
Et dans cette exubérance colorée, le camaïeux de gris du Panthéon et sa lumière si douce. Si troublante. Venant du haut par l'oculus, la lumière diffuse, douce, pleine, porteuse de regards et de désirs lointains.
Dans cette lumière qui emplit et pénètre, loin des Dieux, l'exposition de la photographique devient dialogue avec cette atmosphère lumineuse. Presque, proche du sacré. Le gris émeut. Capter ses nuances, ses enluminures sombres. Ici la lumière est matière et l’exposition photographique la sculpte. Patiemment. Car pas de braketing, ni de mode HDR, illusions technologiques, mirages marketing, mais ressentir la lumière, l’évaluer, la comprendre, la mesurer avec le spotmetre. Se tromper. Recommencer. Affiner. Choisir.
Prendre son temps. Etre lent. Etre dans le temps de la lumière. Cette lumière toute en ombre, qui est à peine altérée par la marque de l'oculus faite par le soleil, qui glisse, silencieuse, sur les murs au fil des heures. Seule trace de présent dans cette immortalité faite lumière.