Il y a un an, je consolais Chéri qui venait de perdre un être cher. Je rassurais Chéri qui se sentait coupable d'avoir ''vu venir le coup'' sans pouvoir l'arrêter. J'essayais de faire comprendre à Chéri qu'il n'aurait rien pu faire. Il y a un an, j'essayais d'expliquer à Grande puce ce qu'est un suicide. J'essayais de répondre à ses ''pourquoi'', à ses ''comment'' et à ses inquiétudes sans la troubler davantage. Il y a un an, un des proches de Chéri, que Grande puce affectionnait aussi, s'est enlevé la vie. On aurait presque pu se dire, comme parole rassurante, ''qu'enfin, il ne souffrait plus'' tant il avait connu de périodes sombres avant de décider d'en finir. Il avait deux enfants, un adolescent et un pré-adolescent. Je ne sais pas comment se sentent ses enfants aujourd'hui, ni ses amis, ni ses frêres, soeurs, neveux et nièces. Je sais que Chéri y pense chaque jour et s'en ennui, qu'il n'a toujours pas réussi à écouter complètement une chanson qui lui rappel trop, qu'il en parle encore avec difficulté et qu'il ne comprend pas. Y a t'il quelque chose à comprendre au fond? C'est tellement plus facile d'accepter quand on comprend. Mais certaines choses ne se comprennent pas. On les accepte avec le temps, le temps nous les rappellent, chaque mois, chaque année, chaque fête...