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Pyrénées-Orientales. La création d'un EPCC est nécessaire à la survie du centre de recherches de Tautavel, souligne un rapport interministériel qui relève aussi : "Une région complexe sur le plan politique et un environnement scientifique sensible".
"A terme, le risque c'est la fermeture", concède Henry de Lumley, président du Centre européen de recherches préhistoriques de Tautavel. Le "père" de l'homme de Tautavel ne cache pas ses inquiétudes, même s'il refuse "de polémiquer sur le sujet" . La grosse machine qu'il dirige et qui fonctionne sous le mode associatif doit se structurer pour survivre. Effectivement, un rapport interministériel vient d'être rendu public et souligne la "pertinence" de la création d'un EPCC (Établissement public à caractère culturel). Le projet est sur les rails depuis 2005 mais n'a toujours pas abouti, il était d'ailleurs au coeur de la campagne des dernières élections régionales (lire par ailleurs). "Dans une région complexe au plan politique, dans un environnement scientifique sensible, l'exercice de pérennisation des activités du centre sous forme d'un EPCC (formule qui paraît la plus adaptée) relève d'une grande diplomatie" notent même les inspecteurs des ministères de la Recherche et de la Culture, chargés d'établir ce fameux rapport.
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En janvier 2007, François Goulard , alors ministre délégué à la Recherche se rend à Tautavel. Il annonce alors que l'EPCC est sur les rails et qu'il "faut trouver un accord avant l'élection présidentielle de mai pour le concrétiser". Il ne restait alors qu'à définir les postes au sein du conseil d'administration. Mais la présence de l'université au sein de la structure pose problème et doit entraîner une modification de la loi sur la structure des EPCC. Quelques jours plus tard, Georges Frêche en déplacement dans les Pyrénées-Orientales dénonce "la pétaudière de la droite gouvernementale" qui ne tiendrait pas parole mais défend le projet et annonce même son intention de présider le conseil d'administration. L'élection présidentielle passe et rien ne se produit.
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En février 2008 pourtant, Georges Frêche de nouveau en déplacement dans le département confirme que le projet est en bonne voie. Arrivent alors les élections cantonales. La gauche perd le canton au profit de Guy Ilary (SE soutenu par l'UMP) et la création de l'EPCC de Tautavel ne devient plus une priorité pour la région ou le département. C'est alors que le positionnement change. Georges Frêche estime que les travaux du professeur De Lumley "d'intérêt national et international" relèvent de la responsabilité de l'Etat et préfère donner la priorité aux EPCC de Céret et de Collioure...
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