Dans la nuit de silence, la conscience de l’espoir est le seul artifice qui nous tient, debout. Le confus et fugace sentiment d’espérance, petite lueur de désir suffisante à charmer le fil sans teint des jours.
Alors, quand la lumière après des siècles apparaît là devant, tout devient sens, et récompense. Frisson aussi… Car cette lueur que l’on sait plus grande que le monde, pourrait n’être qu’un mirage dans les yeux de notre espoir patient. Impossible d’aller vite pourtant, car le temps rythme sourd, lourd et lent.
Je la regarde, cette toute petite fenêtre, qui présente devant moi me permet d’avancer. Peur de tout, peur de rien, j’avance fatiguée, mais a aucun moment, ne songe m’arrêter.
Elle est belle, et en elle on peut lire “Amour”. Amour comme au début, brûlant, vif, tout d’orange et d’azur, de soleil et de rires, de nuits blanches et d’excès. Que de bonheurs à venir ! Tout, je vais embrasser.
Ce sera beau, magnifique, romanesque et parfait. Nous aurons tout le temps, pour vivre comme il nous plaît. N’importe où dans le monde, plus loin si nous le voulons. Sur les plages au soleil, ne rien faire, se regarder. Changer d’avion aller plus loin, sans soucis, ni après. Se gorger de beauté, d’inutile, juste aller au gré des vents que notre esprit aura voulu souffler. Qu’elle est belle cette lumière, jamais je ne veux mes yeux se fermer, ni repos, ni arrière, devant je vais aller. Et pour mon bel amour, obligé d’avancer, même route, même espoir et la vie pour goûter.
Martha