Toute la première partie du roman est intéressante, agréable et guillerette. J'ai bien aimé, et puis j'ai fini par me sentir trop vieille, étrangère aux considérations des adolescents, du déjà-vu par surcroît. Je n'ai pas non plus jugé utile le passage avec l'arrestation du père de Frédéric, qui est un travailleur sans papier, et la résolution finale apparaît rapide et consensuelle (parce que, franchement, irréaliste). Je ne sais pas, cela devenait aussi trop fourre-tout et usant (la mère qui s'amourache du photographe, la tante qui ne cesse d'être bavarde, bruyante et artificielle...). A la base, La Belle Adèle est un feuilleton en 35 épisodes (chapitres) publié sous forme électronique par SmartNovel. On y sent bien la cadence alerte, les rebondissements successifs, l'intrigue habilement troussée, mais personnellement j'ai fini par trouver que ça s'essoufflait. Voilà pourquoi je le conseille pour les lecteurs dès 11 ans. La couverture est illustrée par Lucie Durbiano, j'aime beaucoup !
Gallimard jeunesse (2010) - 155 pages - 8,50€
illustration de couverture : Lucie Durbiano