Selon des chercheurs de l'université Berkeley (Californie), les enfants dont les mères ont été exposées à certains pesticides pendant leur grossesse sont plus susceptibles d'être hyperactifs, ou de souffrir d'un déficit de l'attention.
Cette étude, rapportée par Reuters, a mesuré les conséquences des pesticides (en particulier les organophosphates) sur la santé humaine. En effet, ces produits attaquent le système nerveux des insectes en jouant sur leurs neurotransmetteurs, dont l'acétylcholine, qui est également important pour le développement du cerveau humain.
En pratique, les chercheurs ont interrogé les mères et leurs enfants via des tests standardisés; et des femmes américano-mexicaines, originaires d'une région d'agriculture intensive (la vallée de Salinas, Californie), ont été auscultées.
Les résultats, publiés sur Environmental Health Perspectives, sont marquants. Si sa mère présentait, enceinte, un taux de pesticides dix fois supérieure à la normale, un enfant de 5 ans a 500 fois plus de risques d'être hyperactif qu'un enfant «lambda». En mai 2010, une autre équipe a montré que les enfants avec des niveaux élevés de pesticides dans les urines ont deux fois plus de risques d'être hyperactifs que les autres.
«Bien que les résultats de cette étude ne soient pas définitifs, ils suggèrent que l'exposition prénatale aux pesticides organophosphorés sont susceptibles d'affecter l'attention des jeunes enfants», précisent les chercheurs à l'origine de cette étude.