Ce fait établi jusqu’ici, nous de même, Québécoises et Québécois, concourons à cette même fin d’Empire, du moins, nous commençons en à apercevoir les fissures. Et à travers ce processus, nous observons les clivages d’une société. Des clivages qui se traduisent néanmoins en des divisions déjà observées par le passé. L’une d’elles, est celle entre les classes et les intérêts de chacune de celles-ci.
Une plaie ouverte sur notre social entre les capitalistes, certes motivés par leurs conditions issues de meilleurs conditionnements, et les socialistes, conditionnés eux, à percevoir rapidement les amorces dissimulées par ces premiers et les solutions pour se débarrasser de toute exploitation néfaste pour leur classe, le prolétariat -les salariés-.
Et au Québec, aujourd’hui, on peut déceler cette subdivision des capitalistes à travers cette explosion diverse, de leurs extrémismes. L’un de ceux–là en particulier attire toutefois d’avantage mon attention que les autres, même si celui-ci ne prendra vie que le 23 octobre prochain (2010).
C’est un mouvement d’extrême droite-économique qui désire, comme le Tea Party états-unien, réduire l’État à son plus petit, à sa disparition en fait. Ce mouvement libertarien s’inspire des idées capitalistes les plus sauvages, celles qui carrément, ne tiennent que compte des conditions de chacune et chacun, même sachant que ces conditions sont pourtant elles, issues de conditionnements bien précis. Sachant donc que tous les humains ne peuvent bénéficier de toutes luxures –incluant le droit à la santé, à l’eau, à tout, bref, pour cette droite-là- dans le mode de partage offert par le capitalisme sauvage, ces égoïstes, très individualistes, n’en déroutent pas moins de leur itinéraire idéologique.
Pourtant, ailleurs, n’est-ce pas le «moindre Étatisme» qui fit que la Nouvelle-Orléan, une semaine après le passage du célèbre Ouragan, un endroit où l’eau potable n’était toujours pas disponible, où les soins n’arrivèrent toujours pas et finalement, ce qu’elle est toujours aujourd’hui, un décor irakien?
N’est-ce pas le «moindre Étatisme» qui fait des systèmes de santé des pays de l’Amérique du sud, des «moindre performants» vis-à-vis celui de Cuba la socialiste (selon l’OMS)?
N’est-ce pas le «moindre Étatisme» qui fait de la Somalie ou du Ghana, un endroit merdique où vivre pour quiconque sauf les seigneurs de guerre, en plus d’être des plus célèbres paradis fiscaux qui soient, sans couverture médicale pour la «p’tite populasse»?
N’est-ce pas le «moindre Étatisme» qui fit du système banquier états-uniens, l’un des plus corruptibles du monde qui le fit ensuite s’écrouler, puis revivre aux frais du prolétariat de la planète tout entière?
La droite, dans toutes ses propositions, fait le dénigrement des débats de fond. Elle fait l’aveugle, devant ses propres ratées. Elle joue l’innocente, lorsque ses idées sont mises en place par la force. Éric Duhaime, de ce mouvement prétendu lucide, n’a que faire que la droite chilienne se soit hissée par un Coup d’État horrible, où le premier socialiste –Salvador Allende- élu trois fois de suite, augmentant sa majorité chaque fois, fut détrôné par les armes et la violence. Joanne Marcotte n’a que faire que Cuba soit 100 fois mieux qu’elle était sous Batista, et qu’elle dépasse tant en éducation qu’en services de santé, tous les pays du monde de son calibre économique (Selon l’OMS, l’UNESCO, l’ONU, le FMI et bien d’autres…). Ces capitalistes extrémistes n’ont que faire que l’on détruise leurs mythes. Ils n’ont de toute façon, que faire des débats.
Cette droite là, extrémiste et aveuglée par ses dogmes, fondera toutefois les bases d’un parti solide, puisque populiste. Les radio-poubelles de Québec soutiennent l’effort de ces cols rouges. Il ne faut pas sous-estimer la bêtise humaine. Rappelons-nous qu’Adolf Hitler avait bouleversé le monde avec le populisme -et la bière-. Celui-ci a ses vertus. Le mouvement grandira. Les rats se réuniront. Ils formeront une Assemblée, comme d’autres l’ont fait avant eux. Et leurs solutions simplistes reviendront, ratées sociales après ratées économiques, tant qu’elles plairont aux véritables plaidants, que ces valets de la bourgeoisie défendent bec et ongles, faisant passer les intérêts de cette vermine pour les nôtres, à nous les prolétaires.
Ce qu’ils défendent réellement? Ce n’est pas la liberté de toutes et tous, comme ils le prétendent, mais celle d’une classe minoritaire et parasitaire qui détient les rouages de notre économie, ce qui explique l’enrichissement de cette minorité d’ailleurs. Ils défendent par exemple, via le «privé en santé», le droit d’entreprendre en la matière, en octroyant à ceux qui en ont les moyens, les moyens de soigner la population qui conséquemment, en devient dépendante lorsque malade. L’achat et l’exploitation d’une clinique privée permet tout simplement au bourgeois possédant les capitaux nécessaires pour ce, d’exploiter la maladie d’autrui. Voilà son seul mérite d’ailleurs, que de posséder les capitaux pour ce faire. Ce n’est pas la liberté de toutes et de tous qu’on défend ici, mais celle de la minorité capable de se payer une clinique privée, afin, précisément, qu’elle exploite la maladie d’autrui ultérieurement. C’est la bourgeoisie qu’on défend ici.
Qui gagnerait à la privatisation de l’eau, sauf ceux, finalement, qui pourraient s’acheter des sources d’eau, parce qu’ils en auraient les moyens? Encore une minorité. Et qui s’en trouve automatiquement dépendante? La majorité. Le prolétariat. Les salariés. Et les autres, les pauvres sans emploi, les malades mentaux, les handicapés, etc..
Qui gagnerait aux libertés d’entreprendre dans l’électricité, en privatisant Hydro-Québec, si ce n’est encore cette minorité affairiste, aux poches bourrées de capitaux, finalement amassés comment, si ce n’est que par une antécédente exploitation, par une loterie ou par un héritage, ce qui conséquemment, détruit les mythes selon lesquels les bourgeois auraient fait plus d’efforts que les autres et qu’ils auraient pris des risques d’avantage, risqués que ces «fainéants prolétaires»? C’est bien évidemment la bourgeoisie et les mieux nantis qui pourraient se permettre cette richesse, relative à notre dépendance hivernale. Et qui perd de ses libertés, encore une fois, en devenant redevable à ces pourritures qui n’ont pour mérite, encore une fois, que le capital qu’ils détiennent? La majorité. Le prolétariat, cette classe créatrice de richesses, exploité par cette minorité. Et cette richesse dont il est question, c’est celle-là même que ce même prolétariat quémande déjà, sans que le capitalisme ne soit sauvage encore. Imaginez ce «meilleur monde» que nous promettent ces libertariens…
Et de fait, toutes les complaintes de cette droite extrémiste, ne sont qu’affirmations populistes. Par exemple, lorsque les débats s’imposent, on les voit s’en soustraire, ou censurer nos efforts cléricaux, qu’ils vulgarisent en «textes fleuves à la Castro», trop orgueilleux pour avouer qu’ils n’y comprennent rien, ou qu’ils sont incapables de réfuter nos dires. Nombre de fois où j’ai dû expliquer en long et en large, le fait que les processus s’expliquaient les uns par les autres, tout en expliquant les prochains. Nombre de fois où j’ai dû, et où j’ai démontré que les conditionnements étaient eux-mêmes, conditionnés par des conditions, qui elles-mêmes, étaient conditionnées, indéfiniment, par d’autres conditionnements, ainsi de suite… Nombre d’exemples, lesquels j’usai, pour expliquer qu’un arbre à l’ombre, ne pousserait pas comme son jumeau au Soleil. Ce qui par ailleurs, relevait les contradictions et les erronés constats de cette droite populiste qui voudrait punir le pauvre, pour ce qu’il est, sans s’attarder au «pourquoi» il l’est.
Ce mouvement populiste vise la classe moyenne, pourtant créée elle-même, par les contrats sociaux d’une révolution qui n’avait rien de tranquille et où les constats multiples de diverses ratées sociales, découlant elles, de ratées économiques d’une droite jadis, «plus sauvage», ont donné naissance à cette révolution «socialiste» québécoise. Ainsi, encore une fois, tel que j’expliquai à ces vautours, c’étaient les conditionnements qui donnaient dans les années 1970 au Québec, naissance au «Socialisme Québécois». Les conditions présentes pour ce, elles ont créé les conditionnements pour convaincre la population du Québec du bien fondé d’une telle entreprise collective qui d’ailleurs, fait aujourd’hui du Québec l’un des meilleurs endroits où vivre au monde, entre autre pour nos tampons sociaux, qui rappelons-le, ont fait toute une différence lors de la crise bourgeoise de 2008-2009 sur Wall Street.
Et d’autant plus que, les fameux «coûts exorbitants» exhibés par nos détracteurs sur nos services sociaux, ne sont que le reflet, de fait, des caprices dogmatiques d’un système parasitaire, n’ayant justement pas fait ses preuves et qui fait faillite aux 30-40 ans, cela, à nos frais à nous, les majoritaires prolétaires exploités par cette minorité qui dicte. Les chiffres des lucides ne sont redevables ici, qu’aux dogmes du système défaillant en place. Il ne faut pas tomber dans le panneau. De plus, les services au privé n’ont que cela de différent, soit le fait que ces services soient encombrés d’un parasite, sans aucun autre mérite que sa possession préalable de capitaux, désirant sa cote sur les besoins d’autrui. Rien d’autre. Car la gestion n’a que faire du financement et vice-versa. Les deux n’ont de fait rien à voir l’un avec l’autre.
Alors pourquoi ces extrémistes continuent d’avancer leurs idées outre nos débats de fond, qu’ils ignorent certes, si ce n’est qu’ils se fient sur la bêtise humaine, armée de leurs populismes, pour convertir les masses, comme Adolf Hitler le faisait dans une brasserie loufoque allemande. Alors, il ne manque plus que la bière pour ce 23 octobre 2010! Il sera toutefois difficile de prétendre à la lucidité après la brosse!