Chaque premier septembre, depuis maintenant 4 ans, je tiens une nouvelle liste des livres lus ou relus et des films vus dans l’année.
Pour 2009-2010, j’ai donc 143 films vus et 106 bouquins au palmarès. L’occasion de vous proposer une sélection de quelques perles que vous pourriez découvrir, si ce n’est pas déjà fait…
Côté livres, mes coups de cœur : – « Journaux de voyage » d’Albert Camus. Parce qu’après avoir lu presque l’intégralité de son œuvre (hormis ses adaptations de théâtre et 2-3 textes difficilement trouvables), il fallait marquer le coup pour le cinquantenaire. Et une fois de plus, Camus est magistral et surtout, tellement humain.
- Le quatuor de Los Angeles par James Ellroy dont j’ai lu cette année les deux épisodes qui me manquaient : « Le Grand Nulle Part » et « White Jazz » (qui se complètent avec « Le dahlia noir » et « L.A. Confidential »).
- « Mon propre rôle I » : les textes de Gainsbourg, qui prennent un sens encore plus effilé noir sur blanc.
- « Métamorphoses de l’âme et ses symboles » de Carl Gustav Jung. Sans doute le plus grand essai qu’il m’ait été donné de lire à ce jour. De la réflexion à l’état pur et une merveille de compréhension du monde (Cf : mon article précédent, http://zegatt.wordpress.com/2009/11/02/pages-nocturnes-21-c-g-jung/)
- De Jack Kerouac, « Sur la route ». A lire si vous connaissez un minimum les routes et les paysages des Etats-Unis, pour que le texte prenne tout son sens.
- Le « Œdipe Roi » de Sophocle. Parce que c’est grand. Immense même.
Pour ce qui est des films : – « L’Arnacœur », très bonne surprise avec un grand Romain Duris.
- « Attrape-moi si tu peux », du Spielberg au sommet de son art, chose rare ces dernières années…
- « Les beaux gosses », surprise française qui mérite amplement le détour !
- J’ai enfin vu « La chute du faucon noir » – jamais l’esthétique et le réalisme macabre de la guerre n’a été poussé aussi loin.
- Rattrapage également pour « Danse avec les loups » que j’ai enfin vu en entier. J’aurais du le voir plus tôt. Splendide.
- « 12 hommes en colère » ou comment faire quelque chose d’impressionnant avec rien à l’écran à part 12 figures et un huis-clos. Du très très grand cinéma.
- « L’expérience », un film allemand bien dérangeant, dans la lignée de « La vague » mais beaucoup plus sombre et éreintant.
- Clint Eastwood au sommet de son art, derrière et devant la caméra dans « Gran Torino ».
- La trilogie « Infernal Affairs », et particulièrement les deux premiers volets – où l’on se dit que si « Les infiltrés » de Scorsese était bon, l’original est pire (donc mieux).
- « Les joueurs » où Edward Norton faisait ses débuts et crevait déjà l’écran aux côtés de Matt Damon qui commençait également sa carrière et du grand John Malkovich.
- « Le nom de la rose » – lu et vu cette année, et très bon dans les deux cas (même si pour Eco, compte-tenu du haut niveau, il faut s’accrocher).
- Enfin, « Stalker », film russe à l’ambiance pesante, lent et envoûtant où règne l’angoisse sans que rien n’est à être montré (merci à Hubert et Emmanuel pour nos échanges dessus).