L'enjeu de la loi, la troisième anti-tabac depuis 2002, est l'application effective d'une prohibition datant de plus d'un an mais devenue rapidement lettre morte en l'absence de contrôles et de sanctions. Fumer dans tout lieu public fermé, de travail ou de loisirs, coûtera de 50 à 500 euros, tandis que les responsables des locaux s'exposeront à des amendes de 500 à 10.000 euros, voire à la fermeture en cas de récidive.
Jouissant dans l'immédiat de la liberté des terrasses, les fumeurs bénéficieront d'un délai d'un mois avant d'être exposés aux sanctions. Les casinos et discothèques de plus de 300 m² auront également jusqu'à juin prochain pour s'adapter.
Nombre de professionnels interrogés par les médias ont menacé de ne pas s'incliner, dénonçant une mesure les vouant à la ruine alors que la crise économique a déjà réduit la fréquentation. Deuxième pays producteur de tabac en Europe, la Grèce compte plus de 40% de fumeurs, avec une consommation moyenne annuelle de 2.954 cigarettes par personne.