Quand le rap dérape !
"Il faut remettre cette chienne à sa place, même si tu dois lui en coller une." Voici la traduction d'un extrait d'une chanson de Snoop Dogg, célèbre rappeur américain. Ces paroles d'une violence inouïe ont provoqué de vives polémiques partout dans le monde. Mais alors qu'en France, le rap violent et misogyne est (relativement) toléré, aux États-Unis, berceau de la culture hip-hop, il a trouvé un adversaire de taille : la communauté afro-américaine, dont de nombreux membres ont pourtant été à l'origine de ce style de musique il y a plus de vingt ans. "Que s'est-il passé pour que nous passions du slogan 'black and proud' (noir et fier de l'être) à 'nigga' (nègre), 'bitch' (salope) et 'hos' (pute) ?", s'interroge le révérend Al Sharpton, activiste des droits civiques. Ce combat ne cesse de s'amplifier jusqu'à déstabiliser les maisons de disques. Va-t-on finir par interdire le rap ? Ou simplement appliquer l'appel de Barack Obama à montrer moins de tolérance envers le gangsta-rap ?