Depuis 1965, et l’année où mon beau-père a régénéré la Ratte du Touquet, cette petite pomme de terre a parcouru un long chemin, jusqu’à être aujourd’hui reconnue, il me semble, comme un véritable produit de terroir : une variété ancienne à la saveur atypique, appartenant au patrimoine culinaire français. En 45 ans, je l’ai vue renaître, retrouver de la vigueur et s’intégrer progressivement dans un terroir qui lui correspond très bien. Mais surtout, elle nous a appris, à nous, ses six producteurs, à nous adapter à ses caprices et à son faible rendement, et à repenser sans cesse notre démarche afin de progresser. Et quand mon beau-père me l’a confiée, j’ai tâché, durant tout ce temps, de conduire sa carrière du mieux que je l’ai pu.
Même si la Ratte du Touquet représente moins de 1% de la production française de pomme de terre, nombreux sont les chefs et les consommateurs qui la soutiennent depuis des années. A ce titre, nous nous sentons investis d’un devoir : celui de proposer un produit constamment plus savoureux et plus respectueux de la nature. Si cette volonté a toujours été au cœur de nos préoccupations et de nos engagements, il nous apparaît aujourd’hui primordial de passer un cap et d‘aller beaucoup plus loin.
Ainsi, j’ai réuni les 5 autres producteurs de la Ratte du Touquet pour leur parler de ce projet. Ensemble, nous nous sommes donnés pour objectif de répondre aux préoccupations des consommateurs en approfondissant pleinement notre action en faveur de la protection de l’environnement, de la traçabilité et de la qualité. Nous nous sommes donc lancés trois défis :
- aller à la rencontre des consommateurs,
- acter notre engagement en faveur de l’environnement et de la biodiversité,
- proposer des produits qui correspondent mieux à la vie moderne.
Dominique Dequidt, producteur de la Ratte du Touquet depuis 1965